Tunisie, pays de soleil, pays de ciel bleu. La Tunisie, ses plages et sa bronzette…
Il y a évidemment beaucoup de vrai dans tout cela mais comme toutes les généralités, elle a ses exceptions.

Depuis quelques jours, un vent à faire envoler tous les voiles et les niqabs qui fleurissent ( ?) à travers le pays, s’est chargé d’annoncer un sacré changement de temps, à défaut d’un changement politique. Il a secoué ardemment les dattes qui finissent de mûrir sur tous les palmiers du pays. Et s’il n’est pas parvenu à refroidir un climat étonnamment doux, il envoyait un petit message céleste. Ceux qui n’ont pas compris n’ont aucune excuse. Eole a répété, répété et répété le même message pendant des heures, pendant des jours.

Mais aujourd’hui, quand une toiture de nuages gris et noirs a tapissé le ciel, cela ressemblait fort aux trois coups d’une pièce de théâtre dont l’Homme ne pouvait qu’être le modeste spectateur.

Pour la seconde fois depuis mon arrivée sur le sol tunisien, des trombes d’eau s’abattaient du ciel. En quelques dizaines de minutes, les rues suffoquaient, les trottoirs déglutissaient… et tout était inondé avant que la pluie se retire avec la satisfaction de sa sale besogne du jour, accomplie.

Bien sûr, il y a bien un égouttage dans les rues tunisiennes, mais les balayeurs brillent souvent par leur absence et les déchets en tous genres bâillonnent des égouts qui n’ont que leur petite bouche pour avaler ce qui se présente.

Dans la petite ville de Hammam Lif, un jour j’ai découvert par hasard une petite boutique de coiffeur apparemment fermée depuis longtemps.

« Venise » est-il inscrit sur un panneau qui résiste au temps comme la vieille cité du même nom en Italie, comme Bruges en Belgique…
Non, Venise n’est pas en Italie…

Alain Trémiseau

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