Origami – Ennasr II

Cette adresse zen et branché est très joliment agencée. On apprécie le souci du détail, aussi bien en salle que dans le jardin et les sanitaires. L’ensemble constitue un lieu agréable, quoique peut-être trop lumineux.
On aime particulièrement, les petites touches de couleur, les petits aquariums contenant des poissons asiatiques posés sur une niche dans la salle principale du restaurant et les luminaires. Le tout est blanc, épuré et raffiné. Autant dire un grand bravo pour la déco.
La terrasse est très agréable. Les papyrus du Nil et les parasols géants donneront un charme fou à l’ensemble.

Question cuisine, la qualité est au rendez vous. L’Origami vient de lancer sa nouvelle carte. Elle est de plus en plus variée et offre une belle balade entre les sashimis, les sushis et les makis. Elle est exhaustive et explicative pour les novices. Les conseils du serveur restent cependant les bienvenus. Une mention particulière est à citer pour le sushi à la boutargue, une petite touche d’inventivité appréciable !
Quand au service, il est rapide, courtois et agréable. Il est surtout engagé. On est vraiment surpris par la maîtrise des serveurs de cet univers qui est loin du nôtre. Incontestablement, il y a un vrai travail de formation réalisé en amont.
Sourire aux lèvres, les cuisiniers vêtus de kimono s’activent en cuisine devant vos yeux. Ils donnent du dynamisme à l’espace et déposent sur le comptoir des assiettes dont le dressage est dicté avec un frappant souci d’esthétisme. Quoi de plus jolie qu’une belle assiette avec une clef de sol réalisé à l’aide de sauce soja ? D’ailleurs, comment peut-il en être autrement avec cette cuisine du monde ? Comment peut-il en être autrement avec un jeune restaurateur qui vit pleinement sa passion ?

L’Origami est une adresse sûre. La facture est conséquente. Il faut compter entre 4 et 5 Dt pour une portion de sushi (2 pièces), entre 5 et 7 Dt pour un maki et entre 6 et 7 Dt pour un california roll (4 pièces). Pour un assortiment de nigri et maki, il faut compter 37Dt les 20 pièces.
Il faut dire que la cuisine japonaise a commencé à déferlé dans le monde dans les années 1970. La Tunisie n’y échappe pas. L’Origami n’est-il pas  la troisième adresse de cuisine japonaise de la capitale ?
Ce sont les Japonais qui lorsqu’ils commençaient à beaucoup voyager dans le monde ont lancés la vague des « restos jap ». Des restaurants se sont ouverts partout et se suffisaient de préparations faciles comme les sushis et les yakitoris. Désormais, les produits de base de cette cuisine sont plus accessibles. L’occasion rêvée pour préparer les nigiris  (boulette de riz surplombée de poisson), les makis (rouleaux de riz entourés d’algues et coupés en tronçons)… Autant de spécialités que l’on déguste avec grand plaisir à l’Origami.

Amel Djait

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