L’huile d’olive et les dattes certifiées bio représentent 99% des exportations des produits bio tunisiens. Jouissant d’une perception ultra positive, le bio Tunisien a un besoin urgent de se diversifier et de renforcer sa réglementation. Longtemps considérée comme un luxe, cette agriculture est en passe de devenir ne nécessité pour protéger les ressources naturelles du pays. Yousra Hamza Chaibi est activiste dans la filière depuis longtemps. Elle a même ouvert la première boutique de produits naturels et bios du pays ; VI https://www.facebook.com/Boutique-Vi-produits-BIO-et-Naturels-359238304099982/ La jeune femme intègre le Syndicat Professionnel UNObio https://www.facebook.com/UNObio-Tunisie qui vient de voir le jour pour faire bouger les lignes de l’ensemble de la chaîne de valeur. Interview pour en savoir plus. Par Amel DJAIT
1001Tunisie : Quelle est la composition du groupement UNObio?
Yousra Hamza Chaibi : UNObio est un syndicat professionnel indépendant qui regroupe les opérateurs de la filière bio en Tunisie, c’est à dire les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs (locaux & exportateurs). Sont également concernés tout organisme qui intervient en appui à la filière à l’instar des organismes de certifications, de conseils et d’assistances techniques, … Le bureau d’UNObio est composé de 10 membres fondateurs.
Quels sont les objectifs et missions de cette fédération?
Notre engagement est de contribuer à offrir aux générations futures des produits de qualité issus principalement d’une agriculture biologique, raisonnée et durable, contribuer à limiter l’impact de notre consommation sur nos ressources (sol, eau, biodiversité, …) et à améliorer l’infrastructure nationale de l’agriculture biologique. Nous veillons à optimiser le rôle des différents acteurs de la filière.
En ce qui concerne notre mission et de façon plus spécifique, dans un marché bio en pleine expansion dans le monde et en Tunisie, nous nous engageons à contribuer à une meilleure structuration du marché notamment en matières de circuits d’approvisionnements et de ventes.
Nous voulons encourager la synergie entre les différents opérateurs de la filière (agriculteurs, transformateurs et distributeurs dont les exportateurs). Nous sommes déterminés à assurer une meilleure promotion des produits bio tunisiens. Ce groupement veillera aussi à la standardisation et le strict respect des règles de qualité et d’éthique de l’agriculture biologique par tous les opérateurs et intervenants, pour donner la meilleure image possible de la filière bio en Tunisie.
Aujourd’hui la Tunisie exporte pour 600 millions de dinars des produits bio, ce qui représente 10% des produits agroalimentaires exportés. L’huile d’olive représente 80% de ces exportations, les dattes 19%
et le 1% de produits divers sont composés de fruits et légumes et plantes aromatiques.
Le bio Tunisien a le vent en poupe. Quels sont ses défis? Quelles ambitions peut-on avoir pour lui?
Le bio tunisien s’est bien développé durant les 20 dernières années (surtout de 2000 à 2010) grâce à la mise en place d’une réglementation conforme à la réglementation européenne et d’une infrastructure pour accompagner ce développement (Direction générale de l’AB, organismes de certifications, centres d’appuis techniques,…)
Aujourd’hui la Tunisie exporte pour 600 millions de dinars des produits bio, ce qui représente 10% des produits agroalimentaires exportés. L’huile d’olive représente 80% de ces exportations, les dattes 19% et le 1% de produits divers sont composés de fruits et légumes et plantes aromatiques. Le défi est donc de consolider les acquis notamment en matières de réglementations. Le second défi et non des moindres, est de diversifier la production pour le marché local et l’export.
Concrètement, c’est sur le 1% des produits divers que nous devons travailler. Cette diversification a un double objectif : développement du marché (notamment le local en offrant des produits dont le consommateur a besoin au quotidien) mais aussi pour avoir un impact écologique (sortir du modèle mono cultural des oliviers). Cela doit être accompagné par une assistance plus importante des agriculteurs sur le plan technique mais aussi financier.
Le développement du marché local présente une opportunité pour le bio en Tunisie. Cela nécessité une sensibilisation du consommateur et une promotion des produits bio tunisiens. Le marché local doit être contrôlé par la mise en place d’une réglementation (cahier des charges) pour prévenir les fraudes. Le développement de la production et sa diversification sont nécessaires pour appuyer ce marché afin d’avoir une offre diversifiée et accessible en termes de prix. Les circuits d’approvisionnements doivent être également mieux structurés ainsi que les circuits de vente. Le renforcement de la synergie entre les différents opérateurs appuiera ce développement d’ou le positionnement d’UNObio sur toute la filière.
Consommer bio aujourd’hui est un choix appuyé par des considérations écologiques et sanitaires (santé du consommateur et de l’agriculteur). Nous ne sommes plus dans un phénomène de mode. C’est une nécessité dans l’avenir!
La filière dans le monde connaît un essor certain, que représente le bio pour l’agriculteur tunisien?
Consommer bio aujourd’hui est un choix appuyé par des considérations écologiques et sanitaires (santé du consommateur et de l’agriculteur). Nous ne sommes plus dans un phénomène de mode. C’est une nécessité de et dans l’avenir !
La dégradation des ressources (appauvrissement des sols et altérations de la biodiversité) menacent aujourd’hui la sécurité alimentaire dans le monde entier autant qu’en Tunisie. Notre pays doit revoir ses méthodes culturales pour préserver ses ressources. Dans un contexte où la Tunisie ne dispose pas de systèmes performants pour contrôler l’utilisation des pesticides et d’études de leurs impacts, le recours à l’agriculture biologique est une sécurité pour le consommateur.
Il y absolument une prise de conscience mondiale en faveur du BIO ! Cela offre d’énormes perspectives économiques pour l’Agriculture Biologique Tunisienne. C’est une opportunité pour le marché local et pour l’export qui enregistre une croissance à deux chiffres. Les marchés américains et chinois sont très en demande
C’est dit. Tout comme, c’est UNE NÉCESSITE de manger 100% végétal pour notre santé, pour éviter les maladies (l’autre partie est le mental, le cerveau, notre façon de penser), pour préserver la planète (on en a qu’une), pour lutter contre la faim dans le monde (un omnivore affame un autre humain, les plus pauvres), pour assurer l’avenir de NOS enfants (et malgré tout, il faut lutter contre trop de natalité : il n’y a qu’une planète Terre), pour lutter contre le dérèglement climatique grandissant et pour sauver les autres espèces animales dit “les animaux”, pour en finir avec l’exploitation, la maltraitance, et la torture animale (arrêtons d’être des terroristes “légaux” : par carte bancaire, espèce ou chèque)…GO VEGAN pour le bien de Tous, bien plus qu’un régime végétalien alias “plant based diet food”!!!!!