SIROKO est reconnaissable à ses petits dromadaires en tissu que l’on retrouve dans les principaux concepts stores et dans les duty free des aéroports tunisiens. Mais, c’est aussi une vaste gamme d’articles de cadeau, de décoration, d’habillement et d’accessoires pour enfants et pour adultes. Par Amel DJAIT
Cela fait 18 ans que SIROKO fabrique des objets au gré des envies de Caroline Ben Azouz, la chef de cette petite entreprise qui reste discrète mais qui exporte néanmoins dans plusieurs pays d’Afrique et d’Europe. Des girafes et des éléphants en tissu pour l’Afrique subsaharienne, des dromadaires pour l’Egypte et le Maroc et des articles de décoration pour l’Europe.
Pas très branchée sur les réseaux sociaux mais soutenue par une clientèle fidèle, la marque s’est positionnée dès sa création en 2001 sur le « 100% made in Tunisia » et s’est adressée, pour commencer, aux boutiques d’hôtels et aux duty free shops. Le succès ne s’est pas fait attendre et l’entreprise s’est rapidement développée.
SIROKO : Un univers ludique
Aujourd’hui SIROKO propose une vaste gamme de plus de 100 références, dont un univers quasi complet pour l’enfant. La création se fait naturellement au rythme des coups de cœur de sa créatrice et non pas par collection.
A l’atelier on travaille en se faisant plaisir. Le show room de Gammarth regroupe la production et la vente. La partie boutique se divise en deux univers : l’adulte et l’enfant.
Quand Caroline n’est pas là se sont ses « filles » qui vous aiguillent dans le choix d’un tissu pour un coussin, ou qui vous présente un âne géant qui sera pour vous le cadeau idéal.
Française d’origine, Caroline vit en Tunisie depuis 20 ans. Elle n’est pas peu fière de son équipe. « 2 de mes employées ont quitté l’atelier pour élever leurs enfants mais la plupart sont avec moi depuis de nombreuses années. Nous constituons une équipe stable, à 100% féminine”.
Elle rajoute: “Le panier de vente moyen se situe aux alentours de 50 dinars, ce qui permet déjà d’acheter un cadeau sympathique, original et parfois unique. Nous tenons à avoir des prix raisonnables afin que chacun puisse se faire plaisir chez nous ».
Caroline tient à assurer la pérennité et le développement de SIROKO dans la sérénité ! Courir les salons à l’étranger ce n’est pas sa tasse de thé. Elle laisse cela pour plus tard, si l’un de ses enfants veut la seconder, voire prendre la relève : « Je suis à l’aise et heureuse dans mes tissus et mes créations. J’adore travailler au sein de l’atelier, au contact direct et permanent de mon équipe. Nous travaillons ensemble sur les nouveaux produits, faisons des séances de brainstorming durant lesquelles chacune donne son avis et fait ainsi évoluer le produit. Chacune de mes employées a sa compétence, sa spécialité et sa responsabilité. Mes couturières fabriquent des pièces complètes, pas de travail à la chaîne chez nous ! Nous avons une hiérarchie horizontale. J’apprécie aussi beaucoup le contact avec nos clients, qui sont souvent pour nous source d’inspiration ».
Caroline Ben Azouz a pris la nationalité tunisienne il y a une quinzaine d’années. Ce dont elle se réjouit d’autant que cela lui permet maintenant de voter. Elle se sent très concernée par l’actualité tunisienne et ne perd pas une occasion de soutenir la société civile tunisienne.
Caroline se souvient de ses débuts et de la mise au point du concept : « L’idée était de traiter le dromadaire comme un doudou ou article de décoration correspondant aux goûts des touristes européens. Apporter au dromadaire de la couleur, de la douceur et du style. L’objet se voulait être une alternative au dromadaire classique en peluche beige que l’on trouvait et que l’on trouve toujours sur les étals aujourd’hui. »
L’artisanat Tunisien en devenir
Aujourd’hui, la cheffe d’entreprise estime que l’artisanat a évolué : « L’artisanat en Tunisie s’est beaucoup développé, modernisé et enrichi. La révolution a libéré la création ! Mon mari (qui m’a beaucoup aidé à créer l’atelier) et moi rêvions de moderniser l’image de la Tunisie à travers l’artisanat, nous sommes ravis d’y avoir participé, ne serait ce qu’un peu !».
Contact:
Adresse: 58, rue Omar El Mokhtar, Gammarth village 1057
Tél: (+216) 20 219 280
Page Facebook: siroko.atelier
Ouvert du lundi au vendredi (8h 00 à 17h 45) et le samedi (10h 00 à 13h)