A l’aide des pinceaux, couteaux et pots de peinture, Lamine Sassi, Mustapha Ben Attia, Mourad Zerai, Mourad Harbaoui, Besma Haddaoui, Houda Ajili, Olfa Jegham et Hechmi Ghachem, Hamadi Mazhoudi ont passé de moments agréables avec le public venu admirer leur création picturale sur cette grande toile de 60 m 2. Le talent et l’originalité manifestes dans la toile ainsi que sa façon d’en communiquer le sens, tout cela lui a donné immédiatement un rôle primordial dans cette peinture progressiste comme nous l’explique Hachemi Ghachem
Mille et une Tunisie : Qu’est ce qu’une action Brigade d’intervention plastique ?
Hachemi Ghachem : Une action BIP consiste à rassembler entre 3 et 12 peintres pendant 1 à 3 jours dans le même Espace-Temps et à les stimuler pour travailler sur des œuvres en solo, en duo ou à plusieurs. Ce genre de manifestations ont eu lieu dans des lieux d’exposition ou des ateliers, sur des plateaux de télévisions ou dans la rue que ce soit à Tunis, Tazerka, Douz, Mahdia etc…Ceci pour sortir les arts plastiques de leur espace traditionnel et les rapprocher du public du terroir et des autres cités. La première action a eu lieu à la rue de Marseille le 19 et 20 Mars 2011. La seconde à El Teatro du 29 Mars au 7 Avril et a comporté une exposition de toutes les œuvres crées rue de Marseille et à El Teatro soit 45m²+ 30m² et la troisième a eu lieu à Dar Sebastian.
Mille et une Tunisie : Qui sont ces Brigades d’intervention publique ?
Ces brigades existent depuis la fin des années 80. C’est une façon de faire la division sur les brigades d’intervention publique qui appartiennent au ministère de l’intérieur à l’époque et il a fallu beaucoup de résistance pour que ce nom passe dans la presse. Ces brigades ressemblent plusieurs peintres qui travaillaient en solo. Le fait de les ressembler sur la même toile a crée une forme de concurrence, de combat, d’osmose et de rencontre entre les générations. Ces BIP (Brigades d’Interventions Plastiques) ont été conçus en 1989 et comptent à leur actif plus d’une cinquantaine d’action en Tunisie mais aussi aux Etats Unis d’Amérique. Une bonne centaine d’artistes plasticiens ont transité par cette structure dont nous pouvons citer pêle-mêle : Faouzi Chtioui, Ali Khodja, Hbib Bida, Lamine Sassi, Mourad Harbaoui, Mourad Zeraï, Besma Haddaoui, Halim Karabibène, Mohamed Ben Slama, Khaled Ben Slimene, Nejib Belkhodja, Hamdi Mazhoudi, Olfa Jgham, Zied Lasram, David Black, et l’on en passe…
Mille et une Tunisie : Pourquoi « Felta Fil Guelta » ?
Filta Fil Gueta ou « Déjante en eau sale » c’est par rapport à la phobie, à l’échappée et à la fuite qui sont propres aux artistes peintres et ceci pour dire qu’en a échappée belle de la situation qu’on a vécu en Tunisie pour ne pas répéter le mot révolution qu’on utilise trop dans les médias et les créations artistiques. A mon avis, il faut créer et trouver d’autres alternatives à part la révolution. Filta Fil Gulta nous rappelle de cette époque où nous avons lancé cette première action tout en étant en eau sale.
TB
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