Zembra

Entretien

Mille et une tunisie : Nadia Khiari, une peinture vitaminée, colorée ou psychédélique?

Nadia Khiari: Les trois à la fois… Ma peinture est influencée par l’univers musical et artistique des années soixante dix. Ces couleurs expriment à la fois un univers onirique et fou mais aussi une réalité contemporaine où la nature maîtrisée par l’homme devient “toxique”.

Votre peinture traite d’un voyage dans un monde qui a existé ou que vous créez ?

“slumberland” (le pays du sommeil) est un hommage à Winsor McKay, un des premiers auteurs de bandes dessinées qui a réalisé “Little Nemo in Slumberland”, récit où le protagoniste navigue dans ses rêves et cauchemars. Mon slumberland peut s’y apparenter vu que je peins ce que je vois dans mes rêves éveillés ou “endormis”…

Dans votre dernière exposition votre univers pictural était celui  «  d’une jungle magique où les animaux sont à la fois source d’inspiration fantasmée et prétexte à l’esthétique » comme le mentionne Bady Ben Bacer, critique d’art Tunisien. Quel est le thème de votre nouvel exposition?

Dans “psychedelic jungle” je rendais hommage non seulement à Lux Interior (chanteur du groupe The Cramps, décédé pendant la préparation de mon exposition et dont un des albums, un best of, s’intitule “psychedelic jungle”) mais aussi à l’imagerie burlesque.
Dans Slumberland, je propose un voyage dans un pays imaginaire, une sorte de quête initiatique, une errance intérieure proche de celle du “Loup des steppes” de Herman Hesse… Je propose au spectateur une excursion dans son inconscient.

Que pensez vous de la peinture tunisienne et de la scène picturale tunisienne?

Depuis deux ans, la jeune scène artistique se déploie et s’active et je suis heureuse de découvrir ces talents. Je suis très optimiste pour l’avenir.

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