Mille et une Tunisie : Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Mohamed Ali Tabbene : J’ai 26 ans et je suis professeur de sport et de salsa dans différentes salles de la région.

Mille et une Tunisie : Comment en êtes vous venu à la salsa ?
J’ai commencé la salsa il y a 2 ans et demi. Ce fut un vrai coup de foudre ! j’ai appris assidument les bases avec mon ami et mon frère Farès Soltani. Puis, j’ai créé mon propre style en mélangeant la salsa au hip hop.

Mille et une Tunisie : Vous vous êtes produit à la soirée d’ouverture du congrès Jeudi 15 septembre avec votre partenaire Samira Benjebali. Comment fonctionne votre duo ?

On sélectionne d’abord la musique puis on la mixe avec des rythmes hip hop, avec l’aide d’un dj. Ensuite, on commence la chorégraphie. C’était mon premier spectacle en duo, car l’année dernière, j’avais déjà présenté un show solo à Hammamet.

Mille et une Tunisie : Comment se positionne la salsa en Tunisie?
Les cours sont un peu complexes car il n’y a pratiquement que des filles ! En Tunisie, on pense souvent à tort que les garçons ne viennent aux cours que pour draguer. Mais dans les soirées, la mentalité évolue, et la salsa devient la danse la plus branchée du moment ! Le problème du manque d’élèves masculins aux cours ? Les filles apprennent seules à danser et, sans cavalier, prennent donc de mauvaises habitudes. Or, l’essentiel de la salsa est guidé par l’homme, la danseuse doit donc se laisser aller. Son rôle sera d’ajouter la touche féminine, avec les bras, etc. J’ajoute aussi que le réseau salsa n’est pas très développé en Tunisie. Ce sont souvent les mêmes gens et les mêmes visages que l’on croise dans les soirées latinos. Mais heureusement, grâce à ce type d’évènements, les choses commencent à évoluer.

Mille et Une Tunisie : Vos futurs projets ?
Mon rêve serait d’ouvrir une école de danse, pas seulement de salsa, mais de plusieurs types de disciplines. J’aimerai que cette école soit reconnue par l’état tunisien, mais c’est difficile car même si la salsa est célèbre dans le monde entier, elle n’est toutefois pas reconnue officiellement.

Propos recueillis par Nadia Jendoubi

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