Zembra

La Tunisie est placée en haut de l’affiche en la matière juste derrière la France. Mille et une Tunisie a  rencontré Raouf Amouri, Directeur Général de la chaîne Hasdrubal Thalassa pour faire le point de la situation. Son avis d’expert  nous éclaire sur les points de force et les insuffisances de la thalassothérapie. Une filière en pleine expansion.

Mille et une Tunisie : Comment, selon vous,  développer davantage les atouts de la Tunisie dans la thalassothérapie?

Raouf Laâmouri : La Tunisie possède plusieurs atouts, celui naturel, le soleil presque tout au long de l’année pour des clients majoritairement issus des pays du Nord, la proximité, nous sommes à moins de trois heures des grandes villes européennes. Mais le plus important est le facteur prix qui pèse bien évidemment dans le choix d’une destination de cure. Concernant la Tunisie, les centres sont architecturalement bien conçus. D’inspiration arabo- mauresque, arabo- orientale, arabo –tunisienne, l’architecture est attrayante. Il est important de mentionner que ces centres sont dotés d’équipements de pointe et se distinguent par des ressources humaines de haute qualité.

Et nos points faibles?
A mon avis, les points faibles se situent au niveau du marketing. La clientèle de thalassothérapie est à majorité française. Nous en sommes presque dépendants. Suivent  après les Suisses, un peu de Belges et des Russes… Le marché allemand est insignifiant. Les marchés scandinaves, britanniques, espagnols, autrichiens… sont quasi nuls. Ce sont des gisements abondants qu’il faudrait sonder et exploiter.
Je participe à de nombreux salons spécialisés et je remarque que la thalassothérapie en Europe est très médicalisée. La  « générosité toute orientale »  pratiquée dans nos centre n’est pas de mise, c’est aussi un point faible aux yeux des curistes. Ces derniers exigent une pratique de « soins de clinique », dans un cadre rigoureux et une ambiance de « clinique ». La thalassothérapie est un créneau récent. Il faut, me semble-il, appuyer sur le volet formation et perfectionnement. J’entends par formation  la spécialisation. Le kinésithérapeute n’est pas masseur. Celui-ci ne s’occupe pas de rééducation fonctionnelle.

Vous êtes présent sur les trois régions touristiques importantes en Tunisie : Hammamet, Sousse et Djerba. Quels  types de curistes  y accueillez-vous ?
La générosité dans le concept Hasdrubal Thalassa inclut l’espace. C’est un grand luxe aujourd’hui. Nos centres à Hammamet et à « El Kantaoui » occupent une superficie de 5 000 m2 couverts chacun. Notre centre de thalassothérapie de Prestige Djerba couvre 15 000 m2. En plus de l’espace, le curiste découvre une ambiance unique. Une sorte de délices d’Orient, une variété des Mille et une nuits : le « Hammam » et ses variétés infinies de massages. De plus, nous offrons une palette de cures qui va du traitement rhumatismal à celui du mal de dos, à celui des jambes lourdes, à la cure minceur ou détente. Tous sont censés combattre le mal du siècle : le stress, le mal de dos, le mal- être…Nos centres sont le lieu adéquat pour « se soigner en douceur ». Notre clientèle est constituée à 90% d’étrangers.

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