Gérald di Giovanni

Gérald di Giovanni est le concepteur de l’Académie Orientaliste. Une association qui favorise les échanges culturels et le savoir faire pictural entre les des deux rives d’une mer qu’il aime ; la Méditerranée. Au cours de ses stages-voyages, il œuvre à faire comprendre la valeur communicative de la peinture en groupe. Celui dont le pays est la « Mare nostrum » et le langage la peinture organise régulièrement ses stages en Tunisie. Son premier voyage dans la terre natale de son père remonte en 1993. Depuis, il n’a de cesse de développer des programmes de nature à montrer les différentes facettes du pays. Un pays qui a d’énormes attributs pour le Tourisme culturel. Entretien. Par Amel Djait

Mille et une Tunisie : Du 15 au 19 Juillet 2010, vous organisez un nouveau stage de peinture en Tunisie. S’agit-il davantage de peinture ou de tourisme?

Gerald Di Giovanni : Exceptionnellement, ce stage du 15 au 19 juillet sera davantage consacré à la peinture. Il a été mis en place, presque spontanément, suite à une forte demande. C’est ma méthodologie des couleurs qui a du succès. Cette session n’était pas prévue. Je me sens obligé de répondre à la demande croissante pour l’Académie Orientaliste en Tunisie!

Dans votre démarche, ne tentez-vous pas de raviver des temps où la Tunisie était la muse d’artistes connus ? Un pays fréquenté par les peintures, les romanciers, les poètes, …

Bien évidemment ! Faire de la Tunisie un parcours initiatique aux couleurs de la Méditerranée , sur les traces de Maupassant ,Klee , Macke, Roubtzoff, et tant d’autres est pour moi la suite d’un parcours pictural dédié à la lumière en peinture…Par sa richesse, la Tunisie se prête parfaitement àce genre d’ activité. C’est de cette manière que je veux la faire découvrir.

La Tunisie et cette activité culturelle et touristique sont-il aussi un choix par rapport à votre parcours personnel ?

La première fois que j’ai vu gravé mon nom de famille «DI GIOVANNI» sur une tombe c’était à Tunis. Mon arrière arrière grand-père y repose à l’ombre de deux palmiers…La Tunisie fait partie de mes racines! Et c’est pour moi la plus belle région d’Afrique du Nord.

Vos circuits culturels sont-ils exclusivement axés sur la peinture ?

La peinture a été l’instigatrice de ces circuits. J’en ai été le moteur en France grâce à mes 2 ateliers de la région Lyonnaise. Par contre, nous travaillons sur un stage de mosaïque pour Mars 2011. D’autres thématiques mixant tourisme, culture et pratique artistique sur de nouveaux circuits sont aussi à l’étude.

La scène picturale en particulier et celles des Arts Plastiques tunisienne est très vive. Y a t-il des rencontres entre les Ecoles, les techniques, les artistes et les modes d’expression?

Effectivement, je remarque une belle effervescence des Arts en Tunisie. J’essaye de rencontrer les différents acteurs au gré de mes allers et retours… Ce sont des galeries, artistes, artisans, architectes ou archéologues que je fais intervenir lors de mes «Semaines Tunisiennes».

L’Académie orientaliste commence à organiser des voyages au Maroc et en Inde…Ces voyages se feront-ils au détriment de la Tunisie ?

L’Inde est surtout l’occasion d’un voyage personnel suite à la demande d’un tour opérateur.Quand au Maroc, j’ai été sollicité à la biennale du « Carnet de Voyages », avec une offre de mise à disposition d’un lieu. Ce concept «touristico-culturel» les intéressait: Je n’aimerais pas trop m’éparpiller. La Tunisie reste bien entendu, ma priorité !

Pensez vous que le tourisme soit encore un moyen de communication et de rapprochement entre les cultures et les peuples ?

Je ne le pense pas, j’en suis certain ! J’en suis d’autant plus convaincu depuis le premier stage organisé par l’Académie Orientaliste. La rencontre reste le meilleur vecteur de paix dans le monde. Si je peux travailler à cela, j’en suis heureux.

Je ne préconise pas le transat et la serviette de plage comme mode de tourisme absolu. Bien au contraire… A quelques kilomètres des plages de Hammamet, il existe un petit village juché sur un promontoire rocheux que j’affectionne particulièrement: Takrouna! ( http://takrouna.blogs-de-voyage.fr Et cette Tunisie là, doit aussi être proposée (quoique je garderais volontiers l’endroit secret !). J’y emmène mes stagiaires toujours avec plaisir parce que ce lieu surprend. Il suscite souvent de belles émotions par et pour son authenticité. Voilà un bel exemple de découverte d’une autre Tunisie.

Pour en savoir plus sur l’Académie : http://www.academie-orientaliste.fr

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