Soufiane Fantar est un jeune talent tunisien spécialisé dans le design textile. Enseignant à l’Institut Supérieur des Métiers de la Mode de Monastir, il est designer industriel de formation. Timide et avare en mots, sa marque, “Atelier Fantar”, porte son nom. Il l’a lancé en 2014 et depuis il produit des écharpes, foulards, mules, sets de table… En peu de temps, la marque a fait du chemin et a réussi à créér son univers propre. Par Amel DJAIT
Soufiane se souvient encore fraîchement de sa première rencontre avec le public qui découvre pour la première fois son travail et n’en a oublié aucune émotion: « Le public est toujours surpris par mes créations. Pour moi, ce lien est unique. Il me touche profondément. «
Mais comment est né « Ateliers Fantar » ? En cherchant longtemps une écharpe pour lui sans trouver, Sofiane décide d’en créer une. Et c’est là que le déclic se fait ! Commence alors une longue période de recherches notamment dans l’histoire de la Tunisie. S’en suit une profonde gestation et la construction de la marque, son identité, ses valeurs, ses produits…
Le jeune artiste creuse dans le patrimoine tunisien et l’imaginaire collectif pour trouver des graphismes qu’il compose, recompose, étire, affine, exploite, modernise, isole et assemble pour créer un tissu porteur d’identité. Il précise : « Les graphismes berbères ont toujours plus de succès chez les Tunisiens et celles d’origine Andalouse pour les étrangers. Avec chaque produit que je crée, je partage».
Soufiane commence alors à produire des mules, des foulards, des pochettes, des sets de table, des nœuds papillons, des jupes…Compter entre 60 et 90Dt le foulard, 90 la balgha, 60 la pochette…
Généreux, ouvert et sensible, Soufiane Fanatr estime que sa marque « Ateliers Fantar » peut se développer d’abord car il y’ travaille avec passion, ensuite car il a encore » plein d’idées et de produits que je souhaite réaliser et exporter mais le problème est et reste toujours financier! ».
Ceci dit, et depuis 2014, il est de tous les salons et événements qui ponctuent les salons et marchés tunisiens. Sa marque est désormais à Paris dans un la boutique “Attarine” qui ouvre prochainement au 6 bis, avenue de la Motte Picquet, Paris VII.
Pour Soufiane Fantar, l’artisanat Tunisien a un énorme potentiel. S’il se vend aussi mal à l’international, c’est parce que le pays n’a pas une stratégie à long terme. Ce pic de colère démontre toute l’exaspération que de nombreux acteurs du secteur de l’artisanat Tunisien ne peuvent que partager avec lui: “La stratégie, c’est de l’argent et nous nous n’investissons pas dans l’avenir”.
Avec tous les jeunes talents qui émergent dans cette Tunisie qui se construit, gageons qu’ils sauront faire pression pour que justement cet investissement soit fait et le pari relevé.
Pour en savoir plus:
Tel: (+216) 55 549 208
Fb: https://www.facebook.com/pg/fantarstore/about/