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Mille et une Tunisie : Quel est votre rôle dans la chaîne du tourisme médical ?

Amor Dehissy : Il revient au voyagiste d’organiser le séjour du patient depuis son départ jusqu’à son retour. C’est un rôle très important et délicat. Il y va de l’image de l’agence et par delà, celle du pays. En tant qu’opérateur, nous faisons le choix de la région: Tunis et sa banlieue où se concentrent le plus de centres de soins et de cliniques. Nous nous chargeons du transport, de l’accueil, du choix du médecin ou chirurgien, de la consultation préopératoire, du séjour à l’hôtel depuis l’arrivée jusqu’au retour. Nous prenons en charge aussi la convalescence. Une période très délicate avec des soins postopératoires.

Quelles sont les offres sur le marché et qui sont vos principaux clients ?
La chirurgie esthétique sous toutes ses formes : chirurgie esthétique mammaire, abdominale, lifting du visage, menton, nez, oreilles décollées. La chirurgie réparatrice, les soins dentaires (implants, blanchiment des dents),  la greffe des cheveux, la chirurgie concernant l’obésité… Nos principaux clients sont  les Français suivis des Belges etdes Suisses.

Quels sont vos atouts ?

D’abord, c’est la proximité. Mais le plus important demeure la langue.  Esthética Tours opère surtout sur le marché français. Cette dimension est à notre avis primordiale. La réussite d’une opération quelle qu’elle soit tient à 50% dans la prise en charge psychologique du malade. Comme nos médecins sont pour une grande partie formés en France, les patients communiquent plus facilement avec eux. Pris sous cet angle, nous semons nos concurrents. Cependant, pour la clientèle française,  le Maroc est un concurrent sérieux, d’autres préfèrent l’ Europe et vont se soigner dans les pays concurrents et agressifs au volet promotion et communication comme la Hongrie, la Roumanie et  la Turquie.

A votre avis quels sont les points faibles de la Tunisie en tant que destination  pour le tourisme médical?
Une absence totale d’un budget promotionnel public pour développer  l’activité. L’afflux des exposants au salon « Tunisian Health expo », du nombre de visiteurs et des contacts noués est une preuve que le secteur est plein de ressources.

Quelles sont vos attentes ?
Je reviens encore une fois sur le Salon de la Santé. Il montre que le tourisme médical est une industrie à développer et à promouvoir. Or la Tunisie, malgré un taux de satisfaction très élevé, n’existe pas en sa qualité de destination de tourisme médical… Maintenant, la crise de 2009 est derrière. Cette année, les réservations reprennent. Il faut appuyer cette tendance par un effort de promotion.

Propos recueillis par Amel Djait

Pour en savoir plus : www.estetikatour.com

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