il s’agit notamment des crédits compris entre 200 et 5 000 dinars octroyés par Enda à des petites exploitations agricoles. Au total, Enda inter-arabe vise à apporter, dans un premier temps, des services de crédit à 40 000 à 45 000 familles de petits agriculteurs dans plus de 50 délégations de Tunisie.
Une étude de marché, financée par l’AFD, a été réalisée en 2009 par une équipe composée de Enda et de consultants tunisiens et internationaux. Elle a démontré le besoin important de micro-crédit en zone rurale et a permis de concevoir une offre de crédits adaptés aux spécificités des activités rurales et agricoles (durée, différé, méthodologie d’octroi). Elle a été complétée par une étude financée par l’Union Européenne en 2010 qui a estimé le nombre de clients potentiels pour la microfinance en Tunisie à 1 million de personnes.
Enda a commencé à prêter en zone rurale quand elle a ouvert des agences à l’intérieur du pays (Sidi Bouzid et Bargou par exemple), amenant des paysans à solliciter des prêts quand bien même les conditions de ces prêts n’avaient pas été spécifiquement adaptées à des activités agricoles.
Elle a donc développé un premier prêt spécifique pour l’élevage (el machia) en 2007 et a commencé à tester un prêt pour l’agriculture (mawsem) en août 2010. Actuellement, 38 000 petits éleveurs bénéficient des prêts el machia et mawsem, qui représentent 22% du portefeuille.
Au total, 35 % des prêts octroyés par enda sont en zone rurale, surtout dans les délégations prioritaires à l’intérieur du pays. Elle compte porter ce pourcentage à 50% d’ici deux ou trois ans et ce prêt de l’AFD aidera beaucoup à la réalisation de cet objectif.
Compte tenu des risques climatiques (sécheresse, grêle…), sanitaires et autres propres au secteur rural, enda étudie également la possibilité d’un lien avec une compagnie d’assurance pour couvrir ces risques.
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