Autant dire un changement uniquement dans le ton. Un ton qui ne trouve pas d’écho dans un secteur qui a pris l’eau. Il est clair qu’au vu du contexte politique général en Tunisie, le tourisme est loin d’être le premier de soucis de ceux qui quittent le gouvernement ou qui n’y entrent toujours pas. Des efforts épars tentent de tenir le gouvernail de la machine touristique tunisienne et ici et là pointent des initiatives à l’exemple de l’ouverture récente à Oran d’une succursale de l’Ontt

Menées par l’Office national du tourisme(ONTT), des journées du tourisme tunisien à Oran signent un des premiers actes d’une nouvelle étape puisque l’ONTT s’installe finalement dans la capitale de l’Ouest. Une succursale pour créer des contacts, faciliter les échanges avec les voyagistes algériens et comprendre les attentes des futurs clients algériens. Reste que c’est le fonctionnement même de ces représentations du tourisme à l’étranger qui nécessitent une vraie révision. Un des chantiers majeures qui attendent la nouvelle administration du tourisme tunisien, qui elle même attend la constitution d’un gouvernement. Faut-il seulement mentionner que certains secteurs dont le tourisme ne peuvent plus attendre !

A Oran, l’ambassadeur tunisien en Algérie a affirmé qu’«il est plus que temps pour renforcer les rapports de fraternité qui unissent les peuples algérien et tunisien, et ce dans des partenariats économiques basés sur les intérêts des deux pays». Plusieurs opérateurs algériens tunisiens et algériens ont travaillé sur l’avenir du tourisme dans les deux pays. La formation dans le tourisme et la gestion des infrastructures hôtelières ont constitué les axes principaux de l’intervention de l’ambassadeur de la Tunisie en Algérie, M.Mohamed Nadjib Hachana.

En substance, les opérateurs et politiques ont plaidés pour un “partenariat gagnant-gagnant» en tentant d’identifier des projets dans le tourisme de croisière, la formation, le congrès et la promotion du tourisme thermal et cultuel. Forte de cinquante ans d’expérience dans le tourisme, la Tunisie pourrait en effet accompagner l’Algérie qui veut se créer des destinations touristiques. Pour le moment, les projets colossaux algériens et les promesses de diversification tunisienne restent sur le papier.

Au cours de cette journée de travail, les projets à courte durée ont vite repris le dessus sur les grands projets. Il a donc été question du séjour des touristes algériens pour les fêtes de fin d’année et pour la saison de l’ été 2012. La situation sécuritaire et politique de la Tunisie ont évidement été au menu du jour. L’ambassadeur tunisien a démenti les «rumeurs colportées contre la Tunisie» en ne niant pas qu’ « il y a des petits groupuscules de criminalité mais qui n’ont aucune relation avec la révolution». Le représentant diplomatique à Alger a, sur sa lancée, annoncé, que «le début de l’année prochaine connaîtra autant de nouveautés étant donné que la question sécuritaire s’est grandement améliorée…Les mouvements aux revendications sociales sont devenus une chose naturelle», a indiqué l’ambassadeur”.

Pour le moment, les pertes financières sont estimées à plus de 2,5 milliards de dollars. Le directeur de l’Office tunisien du tourisme, Fawzi Basly, a indiqué que «jusqu’au 30 octobre, plus de 500.000 Algériens se sont rendus en Tunisie tandis que la baisse est évaluée à 39% comparativement à l’exercice de 2010». AD

{mainvote}