La diversification de l’offre touristique a fait plus que commencer avec une Tunisie qui compte aujourd’hui de plus en plus de chambres d’hôtes, de gîtes ruraux, de campings, d’initiatives autour du tourisme pédestre, équestre, environnemental…
Ce tourisme existe parce qu’il ne se développe ni dans le grandiose, ni à travers des investissements prohibitif, ni à travers des autorisations administratives qui, tout aussi indispensables qu’elles soient, arrivent souvent quand le train du tourisme alternatif est parti pour une nouvelle gare.
Le mieux que puisse espérer le tourisme alternatif aujourd’hui, c’est d’avoir une administration et une promotion à la hauteur de ses promesses. Le mieux qu’il puisse espérer, c’est aussi que ses réalisations ne ressemblent plus à des oasis dans le désert mais des maillons d’une chaîne qui parcourt la Tunisie en tous sens. Une chaîne de loisirs, une chaîne d’accueils, une chaîne offrant mille possibilités.
C’est toute la Tunisie qui doit s’inscrire dans ce tourisme alternatif. En offrant ce qu’elle a de bon et de bien, en ressuscitant « son » artisanat plutôt que les pacotilles trop souvent présentées aux touristes. En offrant aussi une cuisine comme l’aiment les touristes, plutôt qu’une bouillie passe-partout censée plaire à tous et ne satisfaisant personne.
La Tunisie et ses dirigeants, ils doivent aussi savoir ce qu’ils veulent.
Reculer ou progresser.
Se fermer ou s’ouvrir.
Rassurer ou effrayer.
Salafisme, agressions, violences, intolérance… ne feront jamais bon ménage avec le tourisme, alternatif ou autre.Que le gouvernement compte appliquer la loi pour tous et sans restriction, c’est très bien… pour le bon ordre de la Tunisie et de la démocratie pour laquelle, ce pays a fait la révolution. Mais c’est largement insuffisant pour rassurer des touristes qui n’ont que l’embarras du choix au moment de choisir leur destination de vacances.
C’est donc sans aucun doute par la prévention de toutes les formes de déséquilibres et de violences que la Tunisie pourra reconquérir le tourisme qu’elle a perdu.C’est aussi par une promotion originale, diversifiée, permanente… et « vraie » que les touristes reviendront vers ce que la Tunisie leur proposera.
Alain Trémiseau
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