La poursuite logique d’une réflexion entamée sous le ministre Slim Tlali et qui porte sur le cadre juridique de l’hébergement alternatif de Tunisie.
Il s’agissait au cours de cette réunion d’encourager vivement les propriétaires à déposer une demande d’agrément auprès de l’ONTT afin de les prémunir de toute plainte relevant de leur responsabilité civile et de les rassurer sur les facilités qui ont été mises en place concernant la procédure.
L’ONTT s’engage en effet à servir de guichet unique pour ces hébergements et d’être l’interface entre toutes les administrations. A cet effet, Khaled Trabelsi est l’interlocuteur au sein de l’ONTT en charge du dossier hébergement alternatif. Il instruit au cas par cas les dossiers tout en apportant son expertise et son écoute. Il a été réaffirmé par le Secrétaire d’Etat que la loi de 2007 offre aux maisons d’hôtes, gîtes ruraux et hôtels de charme un cadre légal d’exercice de leur activité et que les mentalités tunisiennes se familiarisent peu à peu avec ce nouveau concept.
Il s’agit pour ceux qui sont en dehors des zones touristiques, c’est-à-dire la majorité, de faire une demande préalable auprès des autorités locales puis une fois l’accord de principe obtenu de procéder au dépôt du dossier technique. Ce dossier est soumis à la commission du tourisme. L’ONTT s’est engagé à régulariser tous les dossiers et à procéder au cas par cas car beaucoup d’hébergement alternatif fonctionne déjà depuis plusieurs années. Il ne s’agit donc pas d’obtenir une autorisation d’ouverture pour un projet mais, bien souvent, de reconnaître une activité existante.
Mais cette réunion a également fait poindre les différences qui existent au niveau de l’hébergement alternatif de Tunisie. Il ne s’agit pas d’une unité monolithique mais d’une suite d’individualités. Entre ceux qui considèrent l’activité de maison d’hôtes comme un projet de vie et de convivialité consistant à accueillir chez soi des hôtes de passage et ceux qui sont dans une démarche de projet touristique et économique, les enjeux ne sont pas les mêmes.
Une association de l’hébergement alternatif de Tunisie « Jamïa Tounsia Dhiafa » est d’ailleurs sur le point de voir le jour afin de rassembler les propriétaires et de s’organiser. C’est le propriétaire de Dar Zargouni, Sehl Zargouni, qui a été élu Président.
Enfin, la réunion du Secrétaire d’Etat a souligné le fait que l’obtention de l’agrément par l’ONTT ouvre en effet la porte à des droits (avantages fiscaux, promotion…) mais aussi à des obligations (contrôle, fiscalité, etc.). Le fait par exemple que la consommation d’alcool dans une maison d’hôtes agréée soit soumise à une autorisation du ministère de l’Intérieur comme c’est le cas pour les autres hébergements touristiques du pays a beaucoup fait débat car ne l’oublions pas il s’agit pour les propriétaires d’accueillir chez eux.
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