Si vous mettez le cap sur Zaghouan et décidez de visiter le majestueux Temple des eaux, prenez aussi le temps de flâner un peu dans le village. Le chef-lieu de la région est un joli village andalou qui semble s’être figé dans le temps. Peu défiguré, le village n’a pas su tirer profit de sa situation exceptionnelle.
Une proximité de la mer et des deux principales régions touristiques de Tunisie : Hammamet et Sousse Port El Kantaoui Zaghouan est un village situé sur un mont de 600m. La vue depuis la terrasse de la placette est imprenable. Les plus sportifs d’entre vous peuvent s’engager à escalader le Mont Bou Gobrine. Sachez seulement qu’il n’existe pas de chemin balisé et que vous ne pouvez qu’ escalader . Il faut prévoir une voiture pour vous récupérer en haut. L’escalade est assez sportive mais très agréable. Ne vous y engagez pas seul et surtout sans prévenir !
Au printemps, la montagne est fleurie à souhait. Il s’en dégage des parfums de thym et de romarin absolument étourdissants. De nombreuses variétés d’orchidées risquent aussi de surprendre un bon nombre d’entre vous. Pas moins de 19 variétés y sont en effet répertoriées. Elles sont surtout connues des équipes de » l’Association Randonnée et Environnement de Zaghouan ». Pour en savoir plus sur leurs programmes, consultez le site : http://www.are.org.tn Située dans le centre de la ville, l’Association est une source intarissable d’informations sur la région. Son but est la promotion d’un tourisme écologique et responsable.
Groupés autour de l’association, des spéléologues actifs explorent les gouffres des environs. Ils organisent des sorties de spéléologie. Les réservations sont possibles. Non-sportifs s’abstenir. Avec l’Association, il est aussi possible de partir à la découverte des environs en VTT. On vous propose un insolite « Circuit de l’Eau » ainsi que la visite de caves où des dessins rupestres sont encore visibles mais hélas tendent à disparaitre. Si vous décidez de passer la nuit dans la région, sachez que vous pouvez vous abriter au gite rural le « Dar Zaghouane » ou encore le « Ksar Ezzit ». Un hôtel de charme qui se situe à une cinquantaine de kilomètres.
Pour récompenser l’effort, sachez que Zaghouan est un village où l’on peut se restaurer pour peu cher. Dans la rue principale, de nombreux restaurants typiques servent des grillades de viande d’agneau, (à acheter chez le boucher) de poulets, de merguez et même de poissons en fonction du marché. N’hésitez pas à demander la salade « méchouia » du jour, le « keftagi » et même des légumes grillés. Même si les frites sont trop grosses, rarement dorées et rehaussées d’un nuage de cumin que l’on n’aime pas forcément, ce n’est pas grave. Cela parfait le menu.
En guise de dessert, engouffrez vous jusqu’à la fontaine publique. Dans une minuscule échoppe on vend du »Kaak Ouarka » traditionnel et savoureusement parfumé à l’eau de fleur d’églantiers. Ce gâteau est une spécialité andalouse et Zaghouan est tout autant réputé pour cette pâtisserie que pour son miel et ses eaux florales. Dans la ville, on découvre avec amusement des échoppes assez rigolotes. ON y expose des moulinex ou de vieux fers à repasser. A Zaghouan, il y’a même une magnifique épicerie qui date de plus qu’un siècle. On y trouve un vieux meuble frigidaire digne d’un musée! Avant de quitter Zaghouan, on vous propose de rendre visite au marabout de « Sidi Ali Azouz ». Sa coupole de tuiles vernissées se découpe au centre-ville. L’intérieur de l’édifice est un exemple de beau travail de stuc agrémenté de carreaux de céramique.
Pour en revenir au Temple des eaux, sachez qu’il fût érigé sous l’empereur Hadrien. « C’est un hémicycle de 30 m d’ouverture, dont la galerie intérieure devait abriter des statues; au centre, le temple lui-même devait renfermer la statue de la divinité protectrice de la source. En contrebas du temple, un bassin de décantation arrêtait les eaux avant qu’elles ne soient distribuées par l’aqueduc. Celui-ci, construit probablement aussi sous Hadrien, de 120 à 131, fut restauré en 203 sous Septime-Sévère, avant d’être endommagé par les Vandales puis reconstruit par les Byzantins. Les Arabes le coupèrent au moment des invasions et il ne fut remis en état que sous le règne des Fatimides, au X siècle, puis réaménagé au XIIIéme siècle. Long de 123 km, l’aqueduc est une magnifique réalisation du génie romain, dont on constatera, à l’allée comme au retour vers Tunis, l’habileté des techniques employées pour sa construction. ». Amel Djait
Où dormir ?
Les nombreuses petites gargotes de la ville. Faites votre choix chez le poissonnier ou le boucher du quartier et venez faire griller votre choix dans les nombreuses petites échoppes de la rue principale.
Où manger ?
Les nombreuses petites gargotes de la ville. Faites votre choix chez le poissonnier ou le boucher du quartier et venez faire griller votre choix dans les nombreuses petites échoppes de la rue principale.
A ne pas rater dans les environs
Archéologie – Le Temple des Eaux
Nature&Découverte – Les sorties nature de l’Association locale Randonnée et Environnement
Plan de situation:
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