Safa Medini est lycéenne. Elle a 18 ans et baigne dans la musique depuis 10 ans. Avec une bande d’amis, elle décide d’inscrire Tunis dans la liste des villes qui organisent Sofar “Songs from a room” dans le monde. Plusieurs tractations, des dizaines de mails pour appréhender les conditions du brand, et une petite communauté solide et solidaire, un événement ultra confidentiel s’est tenu le 29 septembre 2017 à La Goulette dans une somptueuse maison privée ouverte à l’occasion. Dans  le monde, Internet a changé la façon dont nous découvrons, écoutons, sociabilisons, et achetons. La Tunisie n’y échappe pas. La façon avec laquelle la musique, et les artistes, sont aujourd’hui mis sur le marché et distribués change aussi dans notre pays. Reportage. Par Amel DJAIT

Le principe est simple. Il suffit de s’inscrire et d’accepter les conditions des happenings et le concept! 24 h avant le jour J, un mail vous indique où se tient l’événement, généralement dans des lieux insolites : grange, maisons privés, galeries d’arts, placettes publiques isolées….Alors si vous aimez les propositions alternatives et la musique, loin des soirées bling bling et des événements robe du soir et haut talons, n’hésitez pas !

Avec sa petite silhouette menue, Safa Medini rayonne. 80 demandes pour assister au second concert Sofar Tunis pour 50 places est déjà un signe avant coureur d’un événement qui promet. Safia, principale initiatrice du projet et chanteuse, explique : « L’objectif à travers cette proposition est de créer un espace hors des circuits commerciaux pour écouter, découvrir des talents et permettre aux artistes tunisiens de s’exprimer. Ici, il y’a des gens qui écrivent, composent et ont pour passion la musique ! Cela nous rapproche et soude. Nous sommes attentifs à nous transmettre des good vibes »

Pour ce second événement Sofar Tunis a  reçu, entre autres, Marouane Rahmouni, étudiant en 5 eme année médecine. Époustouflant, le jeune s’est produit, jusqu’ici, dans quelques bars mais a souffert d’un public qui écoute mal. Sofar est un format sur mesure pour lui. Sa prestation https://www.facebook.com/wassim.yahia.7 a séduit assistance et dores et déjà dans l’assistance quelques idées jaillissent pour le mettre sur orbite C’est en cela que Sofar est utile. Au delà des concerts et du lieu éphémère, il aide à tisser des liens.

S’il ne fait aucun doute que Sofar repose sur les évolutions digitales – le streaming, le partage immédiat et une vraie communication communautaire puissante, Sofar parie aussi et surtout sur un public en demande de nouvelles identités sonores. D’ailleurs, le principe est de découvrir un artiste dont on ne connait pas forcément le nom ou le style !

Pour comprendre le concept: “L’idée des fondateurs du mouvement est simple et largement copiée, adaptée et reprise depuis sa création : exporter les performances des artistes hors des clubs et salles de concerts pour s’inviter littéralement dans les salons des particuliers. Pour les créateurs de Sofar, il s’agissait tout d’abord, lorsque l’idée des sessions Sofarsounds est venue, de respecter, littéralement, la nécessité d’un artiste “d’aller à la rencontre de son public” et de (re)créer tout simplement du lien. Pour honorer cet adage, les initiateurs de ce mouvement ont travaillé sur un format et un programme simples: réunir des gens à la recherche d’un moment unique, dédié entièrement à l’écoute de la musique, pour créer une expérience réelle de partage qui n’aura lieu qu’une fois”.

Aujourd’hui, Sofar Songs est devenu un mouvement international et Tunis est la 364 eme ville au monde à l’organiser. La particularité de ces soirées est que jusqu’à la dernière minute, on ne sait pas à l’avance qui va jouer et où. Pour le moment, on sait juste que la prochaine aura lieu le 28 octobre, quelque part dans Tunis. Ça vous tente ?

Pour en savoir plus: https://www.facebook.com/SofarSoundsTunis/