La dernière création de Nawel Skandrani est une ode à la vie, une croyance à demain, et une totale confiance en ses jeunes. 7 danseurs et une comédienne abordent leur propre vie, et danse chacun ses désirs, ses rêves, ses espoirs. Photos et récit de Pierre Gassin
L’installation scénique : Le plateau et le mur du fond sont recouverts d’un liner blanc de piscine. Des projections de videos (réalisées par Sergi Gazzo) sur la troupe, se mêlent aux corps, à l’espace.
Sol, mur, plafond, corps, tout est UN. Sur le côté Nawel parle au micro, et Jawhar joue seul à la guitare et chante tout le long du spectacle. C’est spatial en cas de projection, lumineux, serein, et parfois intime, quand les danseurs captent l’attention, notamment pendant les solos.
Il y a une vraie vie sur cette scène, une vérité rarement ressentie à ce point. Le groupe, la famille, l’intimité. Chaque tableau permet d’isoler un danseur, qui fait sa propre performance, improvisation comprise.
8 solos, soient 8 langages corporels différents et complémentaires. C’est riche de techniques, d’expressions, de sens. Résistance, énergie, puissance, érotisme, espoir, joie, allégresse : le panel est large !
Entre deux solos, la troupe se retrouve, chahute, se cherche, se colle, s’aime. Parce qu’il est question d’amour, oui. Des caresses, des attouchements subtils, des embrassades. Les corps se complètent, mais jouent aussi. Il y’ a du ludique dans ces désirs. Des rires !
Nawel est toujours sur le côté à observer. Elle découvre les mondes que lui offrent ses danseurs. Elle surveille avec bienveillance, comme une mère. Elle dirige cet orchestre de corps d’une telle attention, gentillesse.