En arrivant dans la capitale de l’ile de Djerba, « Houmt Souk », vous ne pouvez pas ne pas vous engouffrer dans ses souks. Sans charme particulier, vous savez d’emblée que vous n’allez pas beaucoup aimer. Surtout si on vous enquiquine un peu. Pourtant, vous ne pouvez vous empêcher d’y flâner. Ici et là, on expose un artisanat assez peu inventif. Des chameaux, des paniers, de la poterie de Nabeul, et des faux sacs Vuitton, Chanel et Prada. Que voulez vous ? C’est tellement « kitsh » qu’on finit par s’y amuser. Dommage, car l’artisanat tunisien est en train de connaitre une véritable révolution. De nouvelles marques innovent et s’épanouissent. Il semble qu’elles arrivent encore assez difficilement sur l’ile d’Ulysse.
Commencez par siroter une citronnade fraiche sur la terrasse du café Ben Yedder ou Hajji et dépassez vos aprioris. Partez à la recherche de belles pièces chez les marchands de tapis. Il reste encore des pièces magnifiques; des « kilims », des « mergoums », des « bagnouk »…Toujours dans les rues du Souk, allez à la boutique « Ariesdjerba », « Amarante » ou encore à « La Coupole » un marchand de bijoux dont la réputation dépasse largement les frontières de Tunisie.
Prenez aussi le temps de visiter le marché municipal et d’assister à la très célèbre criée de poissons. C’est une habitude séculaire qui a un charme fou. D’ailleurs, personne n’y résiste ! Il est aussi recommandé de visiter les mosquées de Houmt Souk. Elles ne sont pas aussi belles que celles de « Fadhloun » , mais celles de « Sidi Ibrahim el Jemni », des Turcs au grand minaret et La mosquée des Etrangers sont des plus intéressantes.
C’est peut –être l’heure de vous restaurer, vous avez le choix entre « le Malibou », un restaurant typique qui s’est fait sa réputation sur sa salade et sa soupe de poulpes. Vous pouvez aussi vous essayer à un exercice qu’aiment beaucoup certains initiés à l’île. Ils vont au marché de poissons pour acheter le panier du jour. Ils se rendent ensuite aux petits restaurants autour du Souk pour une partie de grillades. On vous conseille particulièrement « La Sofra » non seulement pour ses grillades mais aussi et surtout pour ses couscous et riz à la djerbienne.
Un peu plus tard dans la journée, on vous suggère de vous rendre du côté du « Borj Ghazi » et du Musée du patrimoine. Nouvellement restauré, ce dernier présente une idée assez exhaustive de la vie et des us et coutumes de l’île. Si vous en avez la force, faites une marche jusqu’au port de pêche. Il s’y dégage une ambiance particulière. C’est aussi le point de départ pour les excursions de l’ile des flamands roses. Bien qu’il ne reste plus de flamands, la ballade reste des plus agréables. Extrêmement touristique, on vous propose au programme des baignades, des chants, des danses et des bbqs. Sachez que c’est le seul moyen de vous rendre sur cette ile. A moins que vous ne vous réussissiez à convaincre un pêcheur de vous emmener dans sa felouque.
Pour le déjeuner autour du port et dans un souci d’authenticité, on a davantage envie de vous proposer une gargote où l’on sert des mets délicieux. « Le Petit Pêcheur » a probablement la meilleure « ojja aux merguez » et aux crevettes de l’île. Il n’en reste pas moins vrai que c’est le restaurant « Haroun » qui a fait les beaux jours et la réputation de Djerba.
Si vous avez envie de vous relaxer et siroter un thé à la menthe ou un café « espresso », on vous propose de vous rendre à l’autre bout du port. Le » Café Skifa » est l’endroit à la mode où se retrouvent les touristes, les habitués et les amoureux. On aime la jolie terrasse aménagée sur la plage avec le vieux rafiot échoué. Le « Café Skifa » est aussi l’un des endroits les plus indiqués pour prendre la mesure du phénomène de la marée à Djerba.Amel Djait
Plan de situation:
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