Authentique, à la mode, conviviale et simple, la formule des tables d’hôtes a de plus en plus d’adeptes.
Les menus proposés font saliver et attire, pour l’heure, surtout des initiés et adeptes d’une cuisine traditionnelle, de produits de terroir et d’une bouffée d’oxygène pour un weekend à la campagne en famille ou entre amis.Les tables d’hôtes proposent une immersion agricole qui permet d’observer ou participer à une activité agricole, manger bio ou typique, faire des balades entre amis ou en famille…
En général, le propriétaire des lieux propose un repas à un prix forfaitaire et avec un seul menu. La philosophie est en général le retour à l’essentiel : rencontres, partage, plaisirs autour d’une même table, en compagnie du ou des propriétaires. Les plats proposés sont composés d’ingrédients provenant principalement du terroir. Une table d’hôtes n’est donc pas un restaurant. En règle générale, les établissements proposent un menu prédéfini et fonctionnent en majorité sur réservation.
Désormais, plusieurs fermes en Tunisie proposent des tables d’hôtes, parmi leurs multiples autres services. Les prix des menus varient entre 30 et 50 dinars par personne. Chacune d’entre elles adopte un concept qui lui est propre. Elles se trouvent à Jedaida, Mornag, Beni Khalled, Bizerte, Zaghouan, Takelsa…
Commençons notre tour d’horizon par la table d’hôtes de la « Ferme Zitoun Chouigui ». Située à quelques kilomètres de Teboulba, à Chouigui, village natal de Philippe Seguin, figure politique française, cette ferme est réputée surtout pour un couscous d’exception à base d’agneau noir de Thibar. Un type d’agneau rare, que la propriétaire de la ferme, Madame Samira Anene, a choisi d’élever sur les lieux.
Madame Anene nous a confié que la ferme Chouigui, qui date du début des années 1900, a pris 4 ans de rénovation avant d’accueillir ses premières hôtes. Spécialisée en accueil d’enfants, la “Ferme Zitoun Chouigui” s’est fixée pour mission d’inculquer aux enfants quelques techniques agricoles et d’élevage, en toute sérénité et convivialité. Parmi les plats phares de la maison, la « marka Hlowa », un plat typiquement tunisien au goût sucré-salé.
Un peu plus loin, à Mornag se trouve la « Ferme Firmetna ». Cette ferme fonctionne sur un concept différent. Elle reçoit des groupes et des familles pour ses propres événements. L’idée est de profiter, le temps d’une journée, d’un programme complet. Entre yoga du rire parents et enfants, initiation à la fromagerie, yoga de lecture, randonnées diverses, marche, chant, danse et karaoké, les choix ne manquent pas.
Ailleurs, à Jdaida, nous vous proposons la table d’hôtes « Romena », dont le concept s’articule autour de menus traditionnels faits à base de produits frais et du terroir. Le lieu est un havre de paix pour les enfants qui peuvent se défouler avec des tours à dos d’ânes, des moments de familiarisation avec les animaux de la ferme, du trampoline,… L’établissement dispose même d’un grand terrain de foot gazonné.
Du côté du Cap Bon, et plus précisément à Korba, se trouve une autre table d’hôtes, « Sawa », une ferme engagée avec les femmes productrices de la région. Madame Lamia Temimi, propriétaire de la ferme, collecte des produits du terroir élaborés par les femmes autour de sa propriété et les propose à la vente dans sa ferme mais aussi sur Tunis, à travers la livraison de paniers divers.
Toutes ces fermes, par leurs activités diverses, participent à la construction d’un nouveau modèle tunisien d’agritourisme et contribuent à faire connaître des régions et des villages jusqu’alors méconnus de Tunisie.
Zeyneb Dridi