Lors d’une conférence de presse organisée mercredi à l’Archevêché de Tunis, pour présenter le communiqué final de la réunion de la Conférence des Evêques de la région d’Afrique du Nord (CERNA), réunie du 12 au 16 novembre, 2011 il a tenu à préciser “qu’avant les élections, nous n’avions accepté aucune rencontre afin de ne pas compromettre l’Eglise et garder notre neutralité”.
“La CERNA qui se réunit annuellement dans un pays de l’Afrique du Nord, se tient cette année en Tunisie, un pays qui connaît des évolutions et qui garde toujours son caractère modéré et ouvert” a-t-il ajouté.

Installé depuis le 22 octobre 2005 en Tunisie, l’évêque de Tunis, également vice-président de la CERNA a tenu a souligner que dans ce pays où résident entre 30 et 32 mille chrétiens toutes confessions confondues dont 20 à 22 mille catholiques et 200 à 300 chrétiens tunisiens, “j’ai été toujours respecté, je me sens chez-moi et je serais content de passer le reste de mon service ici”. Depuis la Révolution, déclare Mgr Maroun Lahham “je sens que toutes les portes sont ouvertes, et je compte profiter de cette liberté sans pour autant aller jusqu’à manifester sur l’Avenue Habib Bourguiba” rétorque-t-il avec humour.

La CERNA se réunit à Tunisie

Prenant la parole, Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat et président de la CERNA, entouré également des évêques de Libye et d’Algérie, a procédé à la lecture du communiqué final de la CERNA qui a axé ses travaux sur les événements qui secouent les pays arabes et plus particulièrement la Tunisie et la Libye, la situation des émigrés clandestins, l’engagement social de l’Eglise à se mettre uniquement au service de l’Homme sans considération pour sa couleur, sa race ou sa religion.

32 mille chrétiens toutes confessions confondues sont en Tunisie

Se félicitant du climat de co-existence pacifique entre la communauté chrétienne et la population libyenne, l’archevêque de Libye a tenu à préciser que “beaucoup de chrétiens sont restés en Libye pendant la guerre dans les centres de santé pour venir en aide à la population donnant ainsi un sens réel à la charité de Dieu et à la solidarité”. “En tant qu’Eglise, notre engagement social c’est uniquement de se mettre au service de l’Homme et de la jeunesse qui aspire à la formation, à l’emploi et à un avenir radieux”.

En ce qui concerne la question de la montée de l’islamisme, l’archevêque de Rabat a tenu à clarifier “Nous n’avons pas à avoir peur”, et “si l’islamisme est considéré une menace, ce n’est pas exclusivement un souci chrétien” renchérit l’archevêque d’Algérie. TAP/ AD

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