Vous dites que l’on blesse sciemment des chats qu’on asperge de gasoil et ensuite on allume le feux. Peut être, nous ne savons pas ! Nous avons un seul espoir. Que le feu s’arrête. Si le vent ne cesse pas de souffler, ca repartira. Pourtant, à l’heure actuelle la situation est maitrisée.  » dit l’un d’entre eux. Ils n’en diront pas plus. Leur métier c’est éteindre le feu. Leur yeux trahissent la colère qu’ils ont eu. Différents foyers sont visibles. La menace est permanente.

Tôt le matin, trois hélicoptères font des incessants allers et retours  selon la même procédure. Vol, approche, remplissage d’eau, et cap sur le plus gros des nuages de fumée que ‘l’on voit s’élever dans le ciel. A l’approche du musée de Kerkouane, l’air s’épaissit.  « Dar chichou » brule. Le gardien du site archéologique de Kerkouane est au bord des larmes :  « Il faudra 50 ans pour replanter si jamais on replante. C’est une catastrophe ce qu’il vient de se passer. J’ai vu des scène inoubliables et d’une extrême violence. Des sangliers se jetaient en feu dans l’eau de mer. Tout est parti, la faune et la flore mais aussi les ressources de centaines de familles qui vivaient de la foret. Ces incendies ont pris tous  les espoirs «.

Qui est l’origine de ces feux ? Pourquoi ? Pour le compte de qui ? Différents scenarios sont avancés. Tous ne font aucun doute sur l’origine criminel des incendies. Des prédateurs qui appliquent la politique de la terre brulée. A ce jour, trois dizaines de jeunes ont été arrêtés et les recherches sont encore en cours. 

Le plus urgent pour la région est la maitrise des feux. Les forets  sont un  pare-vent naturel à la désertification et à l’avancée des dunes de sable. Elles protègent l’activité rurale et la vie économique qui en découle comme les cultures et l’élevage…Des initiatives sont en cours pour aider, soutenir et surtout replanter. Nous y reviendrons.

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