L’Institut  censé être une locomotive pour l’ensemble du dispositif de formation dans le secteur hôtelier et touristique en général reflète l’état de l’ensemble du secteur.

En panne, l’Institut essaye pourtant d’innover et de se maintenir. C’est à la faveur de la création d’un Musée du patrimoine culinaire  qu’il a pu attirer l’attention de son minsitère de tutelle et des médias.

Au cours d’une séance de dégustation de plats tunisiens dont les chefs de cuisine ont le secret, l’assistance a parlé vieilles recettes, innovations dans le domaine culinaire, concours de cuisine …Tout un programme et beaucoup d’ambitions qui risqueront de se fracasser   contre le manque de moyens, de concertation  et de mobilisation.

A l’écoute des préoccupations des employés de Sidi Dhrif, le Ministre a pris connaissance du fonctionnement, des doléances des responsables et des préoccupations des enseignants. Il est convenu de la nécessité impérieuse d’accélérer le reforme au double plan des infrastructures et tout particulièrement pour ce qui de la qualité de l’enseignement pédagogique. Les maux dont souffre l’institut  ont été étalés au cours d’une rencontre réunissant le Ministre du tourisme avec le corps enseignant de l’Institut tenue en marge de cette visite.

Pour Mejdi Korbi enseignant de psychologie le mal réside dans le fait que l’institut , de par son fonctionnement actuel et le contenu pédagogique de ses programmes demeure encore distant des véritables besoins et des attentes de la profession. Plus encore il dénonce l’insuffisance des équipements qui handicapent  la formation pratique des étudiants tant nécessaire quant à l’employabilité de ces mêmes étudiants.

Le débat a aussi porté sur la crise de confiance à l’égard de la formation dans le secteur, sur la formation continue des enseignants, sur les difficultés de placements des stagiaires au sein des unités hôtelières et sur la nécessité d’assoir les meilleures conditions de relève face aux départs à la retraite de plusieurs acteurs de l’institut.

Pour le Ministre du tourisme , qui a clôturé ce débat la reforme de ce dispositif est une priorité de premier ordre compte tenu de son impact sur la compétitivité et la durabilité de l’activité touristique et elle se doit d’être engagée dans la célérité.

Dans ce domaine précis, il est convenu que la formation exige une  rigueur qui s’apparente parfois à celle dispensée par les instituts militaires comme c’est le cas dans les grandes écoles touristiques de renommée internationale. Seule une stratégie globale de reforme devrait permettre à cet institut et aux autres de reprendre leur place dans la zone Méditerranéenne en tant que structures digne de la notoriété tunisienne en matière touristique qui est bien en berne.

Communique / Amel Djait

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