Un projet éducatif visant à impliquer les acteurs locaux (designers, textiliens, activistes de la société civile) dans le secteur de la mode, vient d’être lancé par Goethe-Institut Tunis et le collectif ” Pontalent “.
” Moodha Okhra “, en dialecte tunisien (et signifiant “ la mode autrement” est une projet qui a pour ambition de sensibiliser à la mode durable et responsable. Une mode qui respecte l’éthique et l’environnement, selon de Goethe-Institut de Tunis et qui l’annonce dans un communiqué. Amel Djait &TAP
” La vision derrière ” Moodha Okhra “, est de créer un réseau impliquant les acteurs locaux dans le secteur de la mode et de la société civile afin de co-construire ce projet “. L’ambition est aussi et surtout de sensibiliser et fédérer une communauté active de créateurs, d’experts et de personnes engagées dans la mode durable et éthique.
Le projet sera lancé dans un premier temps à destination du public déjà sensible à la mode durable avec un focus sur la sensibilisation et l’éducation. Le grand public sera aussi dans la cible.
Sensibiliser à la “slow fashion”
Dans la seconde phase, “Moodha Okhra” ciblera les entrepreneurs et les porteurs de projets de mode durable qui bénéficieront d’un accompagnement vers la production d’une collection avec le soutien de l’école “Convergence” et des experts dans le domaine à partir des invendus fournis par la fondation ” Indigo “.
En Tunisie, une mode durable pourrait être une autre alternative aux consommations impulsives et excessives. Elle contribuera à changer les comportements de consommation ayant des effets néfastes sur les écosystèmes. Avec un objectif d’impact et de sensibilisation dédié aux futurs activistes tunisiens, le projet ” Moodha Okhra ” pourrait ainsi déclencher un mouvement de mode ” amie de l’environnement ” et plus responsable en Tunisie.
Aux premiers pas de la mode durable et responsable en Tunisie
La mode durable est un concept qui a vu le jour dans la fin des années 80 et qui a pris de l’importance après les accords de Grenelle. Par opposition à la “fast fashion”, la “slow fashio”n ambitionne de répondre au besoin de chacun, en évitant de gaspiller les ressources, en permettant de s’adapter au changement climatique et en veillant à ce que les futures générations puissent en faire autant. Il ne faut pas oublier que la mode est la deuxième industrie au monde la plus polluante après le secteur pétrolier.
En Tunisie, le domaine est encore vierge. Seul le designer Chems Eddine Mechri s’est engagé dans cette voix. D’autres marques sont en train de travailler sur cette mode.