Aux frontières méridionales et occidentales du Nord-Ouest
Une coupe transversale dans l’épaisseur sociologique de l’ici et du maintenant qui se poursuit à travers le pays pour aboutir à deux formats.
Un premier format de 24 épisodes de documentaires (dans un format court et moyen métrage, chaque épisode concerne une région du pays et aborde différentes thématiques d’intérêt régional) projetés en continue lors d’une soirée dans ce qui reste des salles de cinéma sur toute la république.
Le deuxième format est un documentaire « long métrage » de l’ensemble des thématiques abordées (indépendamment du lieu de tournage) qui invite à une Pensée forte, libre, mouvante, dynamique, pour réfléchir la Tunisie en Devenir et tenter de mettre en cohérence le projet politique – sociétal, économique et social – avec le contexte anthropologique et sociologique de la société tunisienne et en prenant en compte les spécificités régionales.
De Testour, ville méridionale du Nord-Ouest, à Sakiet Sidi Youssef, à sa frontière occidentale, des témoignages sont recueillis à travers le territoire, les âges, les genres, les catégories sociales, sans critères d’orientation idéologique. Une « caméra citoyenne » de la réflexion, de la parole libre, du partage, de l’écoute, sans tabous ni préjugés, sans dirigisme, ni préparation… donne libre cours aux réponses des citoyens à des mots porteurs d’une symbolique : révolution, constitution, code du statut personnel, islam, violence, travail, femme, jeunesse…
Ni mémoire, ni projection dans le Futur…
De Testour à « Essaguia », la parole croisée révèle des contradictions profondes d’un individu à l’autre, d’un groupe à l’autre, mais aussi chez la même personne. Elle donne une autre lecture du Devenir politique, économique et social. Elle alerte sur une décomposition des normes et valeurs sociales, l’émergence d’autres « cultures » − cultures-refuges, cultures dérivatives – et l’apparition de phénomènes de société déstructurants en cours de banalisation.
Episode 1 « Testour »
Synopsis :
Testour, ville aux racines berbéro-romaines, cité andalouse, cité du malouf et de Habiba Msika, de la cohabitation confessionnelle et de la tolérance dont le minaret aligne la croix, l’étoile de David et le croissant, la contrée des orangeraies, grenadiers et du fromage… livre dans des flots de paroles contradictoires et qui se contredisent les impressions du citoyen de Testour de tous bords, sur sa ville, sa communauté, sa vie…
Testour, en 2013, l’artère de la ville et sa grande place interdites aux femmes, une jeune femme qui revendique Niqab et polygamie mais aussi le maintien du code du statut personnel, des hommes et des femmes qui pensent que la 6ème année primaire suffit à l’éducation d’une fille vouée au mariage, un enfant de 10 ans, dans la cohérence de son endoctrinement, qui rêve de Djihad, et aussi le salafiste qui pense que la femme est l’égale de l’homme.
Testour, un regard sévère sur la politique et les politiciens, une autre lecture et d’autres solutions à la pénurie de lait et au développement économique…
Fiche Technique :
Idée et conception : Emna Menif et Lassaad Ben Abdallah
Moyens techniques : Propaganda Production
Episode 2 « Sakiet Sidi Youssef »
Synopsis :
« Essaguia », ville frontalière au passé meurtri, à l’histoire commune avec l’Algérie voisine, raconte son destin plus que jamais lié à l’Algérie. Ses habitants partagent des histoires de la contrebande, vitale, avec l’Algérie, des histoires parfois où se mêlent le feu et le sang et une question : où sont les accords politiques d’échanges et de développement ?
« Essaguia » des forêts et des montagnes, devenues « tanières » de la prostitution à grande échelle dans des maisons closes clandestines improvisées « pour améliorer l’habitat ».
« Essaguia » aujourd’hui divisée, « Essaguia » qui explore des « cultures nouvelles », la drogue et l’alcool, « pas celui acheté à la pharmacie, c’est pour les bourgeois », un désastre sanitaire annoncé à coup de « Zatla » et de « huitièmes d’alcool à brûler ».
Fiche Technique :
Idée et conception : Emna Menif et Lassaad Ben Abdallah
Moyens techniques : Familia production, Freesh production, Propaganda Production
Cameramen : Mohamed Ayed, Rim Mrabtini,
Preneurs de son : Chehine Berriche, Adnène Meddeb
Régie : Faouzi Bakhti
Communiqué
{mainvote}