Les profils des futurs ministres sont plus ou moins repérés et les spéculations, ballons d’essais et rumeurs vont bon train. A une heure où des défis énormes attendent le prochain gouvernement, il convient de rappeler que les portefeuilles ne sont pas des cadeaux ou des récompenses octroyés aux plus fidèles, aux plus méritants ou aux plus âgés des militants.
Ce serait périlleux que de penser que l’instant est propice aux renvois d’ascenseur à des militants qui ont contribués au succès des élections et au rayonnement des partis gagnants. Le temps presse, une réalité complexe et un peuple qui perd patience attendent dans un contexte internationale en crise.
Qu’attend-ton d’un ministre?
Qu’est ce qu’on attend-ton d’un ministre en général et en particulier dans un contexte de transition démocratique? Qu’il connaisse ses dossiers, qu’il soit opérationnel et qu’il fasse suffisamment l’unanimité autour de lui pour rassembler toutes les forces y compris et surtout dans son propre ministère et secteur.
Comment les partis politiques vont-ils trouver le juste équilibre entre la dimension politique et celle plus technique des profils à désigner ? Choisir des profils efficaces, initiés aux secteurs qu’il vont gérés et qui sauront mettre l’intérêt de la Tunisie au dessus de toutes les considérations est une responsabilité et une lourde tache qui nécessite de la hauteur et une vision pragmatique de la réalité.
Remettre l’économie en marche, trouver du travail aux chômeurs, rassurer les partenaires étrangers et redonner confiance aux Tunisiens est une sacrée “Task List” qui attend ce Gouvernement d’Union Nationale. Il y a tant à faire qu’il faudra que l’équipe soit vraiment une « Dream Team » solide ! Il y’a tant à faire qu’ils devront devenir une équipe, une vraie et non une addition de profils disparates allant dans divers ou le même surtout pour une aussi courte durée! Que de prouesses et d’acrobaties en l’occurrence !
En attendant, tout le monde politico-médiatique tunisien est à la traque des noms des potentiels ministres. Les médias fonctionnent aux fuites, les potentiels concernés carburent aux réseaux et aux ballons d’essai. Le tout est surexcité en faisant son shopping principalement sur Facebook et sur les radios. Attendons de voir !
Amel Djait
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