Cet article typique de notre artisanat fait un carton sur le marché international des produits de plage, et le buzz sur internet. De nombreux sites tunisiens ou étrangers proposent de grandes variétés de foutas, celles ci sont essentiellement destinées à être utilisées à la plage comme paréos ou comme serviettes de plage. Mais ce n’est pas tout, la pièce de tissu si commune chez nous prend une toute autre valeur quand elle est utilisée comme élément de décoration : chemins de tables, jeté de lit, nappe, jeté de canapé ou rideaux, la fouta est partout !

Et il suffit de voir les commandes affluer auprès des artisans pour comprendre l’ampleur du phénomène : des États-Unis un commerçant en a commandé plus de 100.000. D’Espagne, de France, d’Italie ce sont des dizaines de milliers d’articles qui sont commandés…c’est la rupture de stock.
A tel point que même les chinois, toujours à l’affût d’une opportunité de business se sont lancés sur le créneau et proposent des foutas deux fois moins chères que les tunisiennes, réalisées en séries dans leurs gigantesques usines de confection. Mais pour le coup rien à dire, la fouta tunisienne est inégalable, car confectionnée à la main sur des métiers à tisser traditionnels.
Nous avons eu l’occasion de rencontrer un de ces commerçants espagnols qui se lancent sur le créneau cet été, arrivé à Tunis depuis peu, c’est avec pas moins de 5000 pièces de tissu qu’il souhaite repartir vers Ibiza.

Toutes plus belles les unes que les autres, avec des grammages et des couleurs différentes, les foutas tunisiennes devraient enserrer la taille des belles espagnoles cet été. Bernardo a réservé depuis quelques semaines sa place sur le marché du centre ville de la cité balnéaire et a tout préparé pour une saison qu’il espère réussie : les foutas achetées à Tunis aux environs de 6 dt devraient être vendues entre 15 et 20 euros sur les marchés.
D’autres produits comme la vannerie, les petits couffins tressés, mais aussi les bijoux traditionnels en argent ou les produits de bouche comme l’harissa, la boutargue ou encore l’huile d’olive bio. joliment conditionnée rencontrent un certain intérêt à l’étranger.
Souhaitons que contrairement aux expériences précédentes, qui avaient souvent pêché par défaut de qualité, les exportateurs tunisiens et les commerçants étrangers trouvent dans ces produits un moyen de redonner de l’élan à l’artisanat de qualité en Tunisie.

S.S

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