C’est un véritable drame écologique qu’ont vécu les forêts tunisiennes, ne serait-ce que durant ce dernier mois d’Aout, nous avons enregistré un incendie le 5 août dans la forêt de Aïn Younes, un autre à Béja qui a ravagé 12 hectares d’arbres forestiers et de pins d’Alep, un autre dans la région de Zaghouan…
Dans toute la végétation qui part en fumée, il y a bien entendu des espèces végétale rares et d’autres précieuses aux populations qui en vivent. Des populations qui vivent proches de ces forêts et dont elles tirent une grande partie de leurs revenus quand ce ne sont pas elles qui coupent aussi ce qu’il reste de grands arbres pour faire des « merdoumas «.
Des drames d’à peu près tous les jours depuis un an et demi se tiennent sous nos yeux aux quatre coins du pays. La Protection civile et les sapeurs-pompiers sont sans arrêt à pied d’œuvre pour circonscrire le feu mais se battent avec peu de moyens devant l’impossible. Faute de moyens aériens, leur tâche est plus que difficile compte tenu des équipements de lutte quasi inexistants au regard de l’ampleur des incendies qui sont survenus, le plus souvent, de manière simultanée.
A qui la faute ? Où est la prévention ? Qui se soucie de ce patrimoine qui brule ? Où est le gouvernement qui devrait prendre conscience de l’urgence de donner des moyens de lutte contre l’incendie ? Les urgences sont visiblement ailleurs. Il y’en a qui sèment le feu et récoltent la terreur. En attendant, c’est la Tunisie qui brûle et qui risque de devenir un brasier
Amel Djait
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