En Tunisie plus de 40 sites ont été identifiés autour de la petite syrte (Zarzis), du Sahel et du Cap Bon. Nabeul a été un centre majeur de cette industrie. Plus de 2000 m² d’un quartier de fabriques de salaisons insérés dans le tissu urbain, ont été étudiés par Madame Latifa Slim, chercheur à l’Institut National du Patrimoine et Monsieur Michel Boniface, chercheur aux Centre Camille Jullian d’Aix en Provence.
C’est justement à la découverte du « garum », sauce de poisson ayant fermenté longtemps dans une forte quantité de sel, afin d’éviter tout pourrissement que l’on nous invite. Le garum entrait dans la composition de nombreux plats, notamment à cause de son fort goût salé. Il pouvait être préparé avec tous type de poissons : maquereaux, sardines mais le must était le « garum » au thon rouge. Tous ces « garums » étaient commercialisés dans des petites amphores spéciales. Ce condiment semble être un lointain parent du « Nuoc Mam » vietnamien.
L’Association de la Sauvegarde de la Ville de Nabeul invite à découvrir le « garum » de Néapolis, le 26 juin 2010 à l’espace culturel de Sidi Slimane à partir de 11 heures. Un symposium scientifique réunira des archéologues autour du thème du garum à partir de 18 heures. Le matin, une visite du site archéologique de Néapolis est programmée à 9 h00. Frida Dahmani