Mille et une Tunisie : La Route du Jasmin aura bien lieu cette année ?

De la même manière que lors de la première guerre du golf, en 1991, alors que le tourisme tunisien avait largement chuté, nous n’avions pas cédé à la panique et que la toute jeune Route du Jasmin avait bien eu lieu, nous ferons vivre cette prochaine édition. La Tunisie est un peu comme mon deuxième pays, il n’y a pour moi aucune raison d’annuler. Par contre, le niveau de participation semble en baisse. Il y a un attentisme, surtout en raison de la guerre en Libye, et nous sommes très en retard sur le plan des inscriptions. A cette époque, nous avons en général plus de la moitié des équipages déjà inscrits. Là, il n’y en a encore que quinze fermes. Mais je pense vraiment que cela va se débloquer. Il faut rassurer. Je crois que notre réputation, la confiance en la Tunisie et en notre organisation seront les plus fortes.

Mille et une Tunisie : Quelles sont les répercutions de la révolution sur l’organisation de la course ?

Côté français, aucun problème avec les collectivités locales et les chantiers de plaisance. Côté tunisien, l’organisation a été compliquée du fait des changements successifs d’interlocuteurs. Les gouverneurs, le ministre du Tourisme ont changé. Cela a été plus simple avec Bizerte puisque nous travaillons avec le directeur du port, Ahmed Moatemri. J’ai également rencontré début avril Slim Chaker, le secrétaire d’Etat au tourisme.

Mille et une Tunisie : Justement, la course va retrouver Bizerte. Est-ce une escale importante qui vous a manqué ?

Les travaux de la marina Cap 3000 nous avaient en effet privés de Bizerte durant deux ans. Pourtant, la Route du Jasmin, c’est vraiment Toulon-Bizerte ! Pour tout vous dire, je m’étais dit que j’allais arrêter cette course pour son 20e anniversaire… Mais arrêter sans Bizerte, ce n’était pas possible… La marina n’est pas terminée, mais les quais sont opérationnels. Depuis plus de vingt ans, je disais aux autorités tunisiennes qu’il était aberrant que Bizerte n’ait pas de port de plaisance. C’est la porte d’entrée de la Tunisie.

Mille et une Tunisie : La Route du Jasmin s’est-elle toujours inscrite dans une volonté de découverte du pays ?

C’est une course d’amoureux de la Méditerranée et de sa civilisation, et l’esprit Jasmin a toujours comporté un volet culturel. Chaque escale dure environ quatre jours, le temps pour les participants de poser un regard sur les régions qu’ils abordent et de rencontrer des Tunisiens. La Route du Jasmin suit une partie de l’itinéraire des Phéniciens, ce qui nous a amenés à construire en 2008 un partenariat avec l’association la Route des Phéniciens et l’Institut européens des itinéraires culturels. Des excursions sont proposées à partir de chaque port : Carthage, Utique, Kerkouane… Les participants sont très demandeurs. C’est une course plaisir, qui réunit des personnes très diverses, autant en âge qu’en niveau de navigation. Cela va du grand sportif à la famille en vacances. Voilà pourquoi il était évident de concevoir un événement festif, convivial, ouvert sur le pays et ses richesses.

Mille et une Tunisie : La plaisance est-elle une forme de tourisme à développer en Tunisie ?

La plaisance fonctionne déjà très bien en Tunisie. La Route du Jasmin est la manifestation nautique la plus importante de Méditerranée en nombre de participants avec, depuis son origine, 1500 voiliers compétiteurs de navigation sportive hauturière. Pour de nombreux navigateurs, c’est l’occasion d’être accompagnés dans leur traversée pour amener leur bateau en Tunisie, où ils trouvent des anneaux libres et à des prix intéressants. Il n’y a plus de places en France et dans le nord de l’Italie. Ils nous font confiance sur le choix d’un port d’accueil. Un tiers des bateaux de Hammamet et Monastir sont des anciens de la Route du Jasmin. Cela constitue un apport économique important pour le pays quand on sait que ces personnes font en moyenne quatre voyages par an pour passer quelques jours sur leur bateau, et que d’autres, à la retraite, décident d’habiter à bord. Selon une étude de la Fédération française des ports de plaisance, un plaisancier dépense environ 150 euros par jour sur place, avec une consommation purement tunisienne. Sans compter l’activité d’entretien de bateaux qui se développe en Tunisie. La Tunisie a toujours été un soutien solide de la course, je suis heureux de cette 21e édition, c’est affectif.

Propos recueillis par Mireille Pena

Pour plus d’information : www.routedujasmin.org

 

LE PROGRAMME

1er août 2011 :

• Briefing météo – Départ.

3 – 4 août 2011 :

• Escale à Carloforte. Visite de l’île.

Apéritif en soirée.

5 août 2011 :

• Briefing météo – Départ vers Bizerte.

6 août 2011 :

• Arrivée à Bizerte en fin de journée.

7- 8-9 août 2011 :

• Escale à Bizerte – Excursion facultative

à Carthage, Sidi Bou Saïd, Tunis

– Soirée de la Marina – Visite de la

médina – Soirée grillade au Fort de la

Médina.

10 août 2011 :

• Briefing météo – Départ vers Hammamet.

11-12-13 août 2011 :

• Escale à Hammamet – Visite de la

ville – Excursion facultative avec

visite de Nabeul et du site phénicien

de Kerkouane – le 13 soirée grillade

sur la plage.

14 août 2011 :

• Briefing météo – Départ vers Mahdia.

15-16-17 août 2011 :

• Escale à Mahdia – Visite de la ville,

du port punique – Excursion facultative

avec visite du Colisée d’El Jem,

Kairouan – Soirée grillades de

poissons – Régate côtière « Mahdia

Cup » – Dîner de gala et remise des

prix.

18 août 2011

Retour libre.

Contacts – Informations :

Association loi 1901 « La Roseraie » – Chemin du Chateauvert 83500 La Seyne-sur-Mer

Fax. (+33) 04 94 30 17 87

Tel. (+33) 06 12 44 11 31

Internet : http://routedujasmin.org

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