Impressionné par la centaine de personnes ayant répondu à l’invitation, dont l’initiative revient à Isabelle Planchon de Dar Bibine à Djerba, Slim Tlatli a confirmé que l’hébergement alternatif était un des axes de la stratégie 2016 du tourisme tunisien.
Ainsi, le code d’incitation à l’investissement serait revu afin d’encourager ces innovations. Il a également affirmé que cette rencontre était la 1ère d’une série dont l’objectif serait d’être à l’écoute de la réalité de cet hébergement pour définir un cadre légal en accord avec celle-là. Saluant cette prise de position, l’assemblée a insisté sur le fait que cet hébergement ne relevait pas de l’hôtellerie mais d’une gestion familiale et qu’il s’agissait d’un concept nouveau en Tunisie. Il sera nécessaire à l’administration tunisienne de se familiariser avec cette démarche innovante. Slim Tlatli a rassuré l’assistance : « Le cahier des charges portera essentiellement sur les normes de sécurité et d’hygiène et non sur des normes esthétiques». Mohamed Belaâjouza, Président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, a déclaré que celle-ci était tout à fait disposée à constituer un centre de ressources, d’information et d’assistance. Un projet de Fédération des chambres d’hôtes tunisiennes est également en réflexion.
A la question du développement des gîtes ruraux sur des terres agricoles, Slim Tlatli a répondu clairement qu’en accord avec le ministre de l’Agriculture, la terre garderait sa fonction agricole mais que le développement d’activités sur ces domaines serait légalisé. Pour toutes les demandes relevant d’un cas spécifique et personnel, le ministre s’est engagé sur le fait que son administration se ferait un devoir de les régler auprès des instances locales suite à une demande écrite.
Enfin, à la question de la promotion de ce tourisme alternatif à l’étranger, l’ONTT est prêt à investir : un site web et une publication vont voir le jour et la participation de certaines chambres d’hôte aux Salons internationaux dédiés au tourisme est en réflexion. Le ministre a dans ce contexte salué le travail de qualité et précurseur mené par Amel Djait avec www.mille-et-une-tunisie.com. Souhaitons que l’administration sache s’appuyer sur ces supports préexistants.
Concluant la rencontre, le ministre a annoncé l’échéance de décembre 2010 – janvier 2011 pour la publication d’un décret visant à définir le cadre légal de cette activité. Pour cela, une délégation de 5 représentants de l’hébergement alternatif tunisien sera l’interlocuteur du ministère.
Satisfaits, les propriétaires et gérants des chambres d’hôtes et gîtes ruraux de Tunisie espèrent à présent, comme nous, que le décret et son application soient à la hauteur de la clarté et des prises de position du ministre.
Aurélie Machghoul
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