Il faut dire que la diva marocaine a tout pour elle, tout d’abord une voix sombre et grave le plus souvent, féline/presque plaintive à d’autres moments. Prenez justement une trace de Leonard Cohen et de Billie Holiday, ajoutez-y un zeste de Marc Bolan, de John Coltrane ou Pharoah Sanders pour la transe, de Bob Marley et de Santana pour le swing dévastateur, de Jimi Hendrix pour la folie et vous avez …….Rien du tout. Car Hindi est unique. Simplement, je suis prêt à parier ma chemise qu’elle adore ces artistes, qui ont probablement nourri son enfance et son adolescence. C’est pour cela qu’elle mérite de figurer en bonne place dans un festival de « Jazz », et de toutes façons on ne devrait pas mettre de barrières : MUSIQUE, basta.
Outre la voix, elle possède un sens aigu de la mise en scène de ses chansons et une force de communication, de communion devrais-je dire, que l’on ne trouve que chez les grandes. Quand on a quelque chose à dire et qu’on a les armes pour le dire, on le dit haut et fort. Hindi Zahra est une chanteuse populaire, au sens noble du terme, et elle emmène son public avec elle. Il faut entendre comment ce dernier réclamer les chansons qu’il aime. Sans détailler tout le répertoire, j’ai été littéralement emporté par cet hymne à la liberté qu’est « Break all the chains ». Je la vois bien le proclamer sur scène avec Carlos Santana, artiste « engagé » comme elle. « Voices » est également un sublime morceau de bravoure.
Et « last but not the least », ou « scoop de grâce » pour faire un clin d’œil à notre programmateur éméritus Mourad Mathari, Hindi est naturelle, sincère, humble, qualités suprêmes. Pas de cinéma, de chichis, de provocation à deux sous. Elle est une Madonne qui renvoie la Madonna à la vulgarité de la lessive de ses petites culottes
Attention, Hindi Zarha est déjà une des plus grandes artistes du monde, et ce n’est pas fini.
SO SPRACHT ZAHRA !
Michel Delorme – Photos © Samy Soussi
En première partie, j’ai beaucoup aimé le trio autrichien TRIOTONIC. Tonique en effet car le pianiste Volkhard Iglseder possède, sous un visage lunaire à la Joe Jackson, une force de frappe peu commune. Ce qui le différencie des tous les pianistes des trios piano/basse/batterie célèbres. Mais il sait également se faire méditatif. Par contre, je n’ai que moyennement apprécié ses incursions dans les aigüs. Bassiste efficace et batteur fonction-nel.
Et toujours les jam sessions à l’African Bar, plein comme un œuf, j’y ai remarqué un excellent guitariste.
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