A l’heure où la Tunisie a plus que jamais besoin de visibilité, le Rallye « Oil Libya » se confirme. Il se tiendra du 1 au 7 mai 2011 et l’on verra les images du Sahara tunisien défiler sur les écrans de télévision après avoir vu ce dernier se transformer en un des camps de solidarité et de générosité le plus important au monde. En ce moment même, la Tunisie continue de porter secours à des milliers de réfugiés venus de Lybie qui ont trouvé les soins, le gîte et la sécurité en Tunisie.
Du côté des concerts, une importante manifestation musicale, « Tounes hourra », se tiendra vendredi 19 mars 2011 à la coupole d’El menzah. Pas moins d’une trentaine d’artistes venant de divers horizons pour un concert de plus de 12 heurs non stop. Du côté des festivals d’été, tous semblent se confirmer et l’on s’en réjouit. Reste à repenser les contenus, repositionner les thèmes et ouvrir grande la porte à la créativité.
Côté théâtre, expositions, édition, rencontres, conférences… C’est un réjouissant foisonnement. L’artiste international JR et son concept artistique d’Artocratie s’invite en Tunisie pour travailler avec des photographes, artistes et bénévoles tunisiens. L’idée est d’afficher depuis le 17 mars les portraits de 100 Tunisiens, à qui l’on pose la même question simple sur ce qu’ils veulent pour le futur de leur pays. Ces personnes représentent la mosaïque tunisienne afin de présenter toutes les facettes de ce peuple qui a choisi de vivre dans la reconnaissance mutuelle. Il s’agit maintenant de profiter de la densité actuelle pour aller dans les régions, les villes intérieures et les zones qui sont jusque la restées exclues des activités culturelles. Il est très important que les activités culturelles investissent aussi les régions touristiques du pays afin d’y apporter de la diversité, de la culture et de l’animation.
La seule grosse déception pour le moment se trouve du côté du Festival « Jazz à Carthage ». Prévu du 8 au 17 Avril 2011, sa tenue vient d’être annulée. Le principal sponsor étant fortement engagé au niveau du social. Les amateurs du festival attendaient cette édition avec impatience. Certains en appelaient à une dimension plus populaire de ce festival qui aurait soufflé sa septième bougie. « Jazz à Carthage » dont la programmation était bouclée est un des festivals les plus attendus de la capitale. Reste à savoir pourquoi le ministère du Tourisme et celui de la Culture n’ont pas tenté de sauver cette édition ?
Amel Djait