Entre deux séances de travail, le Premier ministre a pris un café turc dans la médina de Tunis avant d’y faire un peu de tourisme. Le touriste Erdogan a bu un café et a visité la célèbre mosquée Zitouna. Sa présence a mis sens dessus-dessous les souks de Tunis où régnait une sorte de fête.

«Nous allons encourager nos compatriotes à investir davantage en Tunisie. Nous comptons même faire un jumelage entre nos deux villes. Tunis et Istanbul en seront encore plus belles», a souligné le Premier ministre turc au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue hier. Regrettant de ne pas voir plus de navires et d’échanges dans le tourisme, Erdogan a précisé qu’ «il est impératif de développer le secteur maritime et par-delà le tourisme. Le nombre de Turcs qui souhaitent venir en Tunisie pourrait atteindre les 30 millions par an». Qu’à cela ne tienne !

M.Erdogan a aussi ajouté qu’avant son arrivée au pouvoir, le tourisme était seulement balnéaire. «Nous avons dû changer de stratégie et revoir la politique de ce secteur», fier des résultats obtenus par la destination et il y a de quoi ! Ces dernières années ont été bénéfiques au tourisme turc qui se fait fort de près de 1700 hôtels, d’une des compagnies aériennes les plus performantes de ces dernières années et d’un secteur qui a rapporté plus de 22 milliards de dollars en 2008 selon les données publiées par l’Institut turc des statistiques (TUIK) pour 30 millions de touristes en 2009.

«Notre tourisme se trouve dans les montagnes, touche au golf, au ski, à la santé, au tourisme thermal… Nous occupons l’une des meilleures positions au monde…», a-t-il encore dit, comme pour montrer la voie de la réussite.  Une opinion qui s’appuie sur une des plus belles « Succes Story » du tourisme mondial puisque la Turquie occupe la 7e position en nombre de visiteurs et la 9e en termes de revenu sectoriel. Elle revient de très loin, puisqu’elle est tout simplement la progression la plus spectaculaire des marchés émetteurs au monde. 

Pour le moment, la Tunisie peine à redresser la situation et continue d’accuser des pertes considérables. La Turquie est certes un bel exemple à suivre mais comme cette dernière a pu s’inspirer de la destination Tunisie gageons que cette dernière saura à son tour se réinventer.

Forte d’une expérience de plus d’un demi-siècle, la destination Tunisie renaitra de ses cendres.Ceci dit, le tourisme d’avenir est régional ou ne sera pas. Retroussons nos manches et au travail !

Amel Djait

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