C’est dans le cadre d’un marathon qui a commencé au Kef et qui se terminera à Tozeur, qu’un atelier régional sur le processus de proposition d’inscription de sites culturels sur la liste du patrimoine mondial se tient du 11 au 15 septembre. L’objectif ce cette caravane est d’inscrire plusieurs sites tunisiens dont Djerba. Il s’agit donc d’évaluer les atouts de l’île au patrimoine si singulier, de recueillir les témoignages et propositions et de s’inspirer des “best practice” dans la région. Par Amel DJAIT
Le label Patrimoine mondial de l’UNESCO est fortement convoité. En plus d’être une garantie d’attractivité touristique, il est une fierté identitaire. Ici et là de par le monde, le label permet généralement d’assurer la multiplication de la fréquentation touristique, de créer des emplois et une vraie dynamique autour des sites labellisés.
En Tunisie, les 7 sites classés n’ont hélas pas profité comme il se doit de la manne du label. Espérons que dorénavant les autorités et les différents acteurs, bénéficiaires et intervenants qui s’engagent aujourd’hui pour Le Kef, Djerba ou autres sont plus sensibilisés.
Espérons encore qu’aujourd’hui la résultante principale de l’attribution du label Unesco soit le changement du regard porté par le monde mais aussi et surtout par les Tunisiens sur leur pays et sites. Espérons que dans la foulée les sites déjà inscrits se voient bénéficier d’une cure de jouvence. Pour le moment et pour en revenir à Djerba, on lit sur le site de l’UNESCO: http://whc.unesco.org/fr/listesindicatives/5686/, ce qui suit: “Une superficie de 514 km2, occupant l’une des positions les plus stratégiques au cœur de la mer Méditerranée et peu dotée par la nature, l’île de Djerba a connu une longue et riche histoire. Chantée par Homère sous le nom de “île des Lotophages”, étape incontournable de la grande aventure phénicienne vers l’Ouest, grand comptoir de productions « industrielles » et d’échange commerciaux et culturels pendant l’Antiquité classique, terre de la “Ghriba”, la plus vieille synagogue de tout l’Occident méditerranéen, refuge paisible des Ibadhites, “place forte” disputée par les grandes puissances de l’époque durant le Moyen Age, conservatoire de paysages “homériques” et de traditions millénaires, Djerba a gardé de ce riche passé un patrimoine archéologique, historique et immatériel d’une grande variété : le mausolée numide de Henchir Bourgou, le vaste site archéologique de l’opulente ville antique de Meninx, la vénérable synagogue de la Ghriba, la forteresse turque de Ghazi Mustapha édifiée à l’emplacement d’un ancien ribat des premiers temps de l’Islam, de nombreuses mosquées d’une grande pureté et originalité architecturales, un habitat dispersé typique illustrant une grande capacité d’adaptation de l’homme à son milieu naturel et une occupation du sol original. Ce riche patrimoine culturel n’occulte pas la beauté et la qualité des paysages naturels encore sauvegardés mais qui se trouvent menacés par la conjugaison de plusieurs facteurs dont notamment l’expansion de l’urbanisation”
Programme de l’atelier:
Mardi 12 septembre 2017
PRESENTATION DU PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL DE L’ÎLE DE DJERBA Institut National du Patrimoine (INP), association pour la sauvegarde de l’île de Djerba (ASSIDJE), les municipalités de l’île de Djerba
– Présentation générale de l’île de Djerba (Histoire, développement de l’île, patrimoine culturel et naturel)
– Les défis et les enjeux pour Djerba
– Présentation du parcours de la visite de l’île de Djerba VISITE DES SITES DE L’ÎLE DE DJERBA
10: 00 Départ vers Mahboubine, Khazroun, Jamaa Boulimane, Sedghiane, Guéchéïne, Oualagh : Le parcours des menzels
11 : 00 Visite de la synagogue La Ghriba et promenade à pied au village de Hara Sghira
12 : 30 Départ vers Houmt-Souk et visite de Borj Ghazi Mustapha.
13 : 45 Visite de Jamâa El Kébir à Hachane
14 : 30 Départ vers Borj Jillij et visite des pêcheries fixes
15 : 15 Visite de Jamâa Louta (mosquée souterraine) à Mozrane
16 : 15 Visite de Guellala
17 : 15 Visite du site romain de Méninx 17e et sur la route découverte des zones humides de Bin El Ouediane et de Lella Hadhria