Baptisé ‘Tabarka millenium’, le projet est censé contribuer à la réduction du chômage et lancer une nouvelle dynamique économique dans la région. Mais ce n’est pas l’avis des habitants et des représentants de la société civile qui ont fait part de leur opposition à ce projet, estimant qu’il va s’approprier de larges espaces de la ville et aura des conséquences néfastes sur l’esthétique de Tabarka, son cachet patrimonial et architectural, notamment le fort génois et les aiguilles (roches façonnées par l’érosion).

Les habitants protestent également contre l’exploitation du port de loisir, un des rares espaces réservés aux familles. Selon eux, des terrains avaient été réservés à la construction de zones industrielles mais ont été vendus en tant que terrains nus et n’ont pas profité à la région.

Les habitants réclament le réexamen de l’étude technique préliminaire de ce projet de manière à respecter l’esthétique de la ville notamment les aiguilles et la plage dite ‘des Béjaouas’, appelant aussi à rechercher, un autre endroit pour l’unité d’entretien des yachts en vue d’éviter la pollution de la zone.

Ils ont proposé la création d’une zone industrielle à Ouled Yahia, situé à 1,5 km de l’aéroport et de résoudre les problèmes fonciers de certains terrains en vue des les exploiter. Ils ont fait part de leur disposition à soutenir le projet à condition qu’il respecte l’esthétique de la ville et son cachet culturel.

Des architectes de Tabarka ont affirmé, de leur côté, que le projet n’est pas conforme avec la plan d’aménagement de la zone et les règlements protégeant le littoral, ajoutant qu’il va nuire aux richesses naturelles et forestières. Ils ont demandé aux autorités de réexaminer les composantes du projet en ménageant l’esthétique de la ville car il reste utile pour la région et ses habitants, notamment les sans emplois.

TAP

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