Ce que l’on s’est empressé de baptiser « l’hiver Arabe » après  le Printemps Arabe » a eu des répercussions pas folichonnes du tout sur la perception du climat des affaires de notre pays.

Idem pour la Syrie et la  Libye qui sont encore assez loin de l’issue que connait la Tunisie pour le moment. Mais rien n’y fait aussi.De telles répercussions nous dit le rapport futurebrand.com sont « inévitables » sur le « label » des pays concernés tout comme sur leur « viabilité économique ».

Selon ce rapport, les « nouvelles démocraties » du monde Arabe ont la possibilité de voir la « qualité de vie » de leurs citoyens s’améliorer dans l’avenir. Pour le moment, la seule voie démocratique est celle négociée par la Tunisie mais cela ne suffit pas non plus ! La Tunisie reste logée à la même enseigne que les autres pays et cela malgré qu’elle soit parvenue à tenir un agenda respectable avec la tenue d’élections,  la mise en place d’une Assemblée constituante, la passation du pouvoir exécutif…Pourquoi ces rapports dont on ne sait finalement jamais les tenants et les aboutissants, si ce n’est une force de frappe en matière de communication, ne sont-ils pas moins impartiales ?

Toujours selon ce rapport, la Tunisie ne figure pas parmi les 25 meilleurs destinations du monde. Celle-ci ne figure même pas parmi les « top 15 des pays à fort patrimoine historique et archéologique attrayant ». Ces deux constats confirment bien qu’il faut davantage créer le produit touristique tunisien en plus de sauver ce qui peut l’être.

Le « Future brand Index » met en exergue la problématique structurel dans le déficit d’image de la Tunisie à savoir son tourisme. Une épine qui fait mal depuis longtemps, qui se négocie très mal depuis la révolution et qui risque davantage d’amputer le pays de ressources importantes si l’on agit pas au plus vite .

La Tunisie fait un bond dans le classement “Démocracy index 2011”

Cependant, et comme un verre n’est jamais vide qu’à moitié, le prestigieux magazine britannique «The Economist» a  présenté son «indice de démocratie du monde 2011» (Democracy index 2011) et la Tunisie y fait un bond dans le classement en 2011. Le pays est désormais classée 92ème pays parmi les « régimes hybrides » avec le score 5,53  alors qu’il n’ était seulement  que 145ème /167 en 2010 avec un score de 2,79.

Les chercheurs du « The Economist » ont analysé 167 pays et il en ressort que près de la moitié des pays du monde peuvent être considérés comme des démocraties. Cependant,  le nombre de «démocraties complètes » est faible. 25 pays sur 53 pays sont classés comme « démocraties défectueuses ». Sur les 89 pays restants : 52 sont autoritaires et 37 sont considérés comme les «régimes hybrides» dont la Tunisie.

Est-il soulageant de penser que près de la moitié de la population mondiale vit dans une démocratie en quelque sorte, bien que seulement 11% résident dans les démocraties réelles. Quelque  2,6 milliards de personnes, plus d’un tiers de la population mondiale, vit toujours sous un régime autoritaire avec une part importante étant, bien entendu, en Chine, cela laisse de la marge !

En attendant d’atteindre la niveau d’une vraie démocratie, il faut beaucoup de travail, d’innovation et de temps. Il faut aussi de la paix afin de consolider les acquis, encourager l’investissement et faire redémarrer la machine touristique .


{mainvote}