Le tourisme responsable, ou tourisme éthique, est un type de tourisme alternatif ayant pour objectif le développement économique et l’épanouissement des populations locales, la préservation à long terme des ressources naturelles, culturelles et sociales (tourisme durable) et une rencontre authentique entre les voyageurs et les populations locales. Les explications d’André Akrich directeur de la production du TO français Sun Marin. Entretien conduit par TB
Mille et une Tunisie : Tout d’abord, qu’est ce qu’un tourisme responsable ?
André Akrich : Tout simplement que nous avons une responsabilité, tout comme des parents envers l’éducation et la croissance de leurs enfants par exemple. La responsabilité de ce tourisme est avant tout de choisir, prioritairement, des produits qui de manière directe font vivre, de façon décente et durable les populations locales. Loin cependant d’un tourisme « éducatif et austère », c’est un tourisme de plaisir associé à un sens plus développé des conséquences de notre passage dans les pays visités. Il s’agit de contribuer autant que possible à en préserver les ressources naturelles, à garder une attitude ouverte et respectueuse de la culture et de la nature de ces pays d’accueil.
Le patrimoine rural peut être envisagé comme un facteur de développement touristique. Pensez-vous que ce patrimoine rural est un bon créneau pour booster les ventes en Tunisie ?
Nous menons une expérience très intéressante dans ce sens avec le « Dar Zaghouan ». Connaissant bien la Tunisie et sa production touristique depuis plus de 20 ans maintenant, j’ai été le premier surpris (et plus qu’agréablement) de voir enfin éclore ce type de produit entre éco et agro tourisme. Quand nous parlons de la production Sun Marin aux professionnels, ils sont immédiatement séduits par cette nouvelle catégorie de produits qui répond à une demande de plus en plus grandissante en France. Ce produit a l’avantage, en plus de sa particularité « verte » de montrer un visage inconnu et riche, tant de la nature que de la culture et du patrimoine tunisien. Booster les ventes, peut-être pas (encore) mais diversifier l’offre, certainement !
Comment développer ce tourisme responsable ?
Ce tourisme se développe mais à certaines conditions. Il faut avant tout un minimum de contrôle sur le sérieux des projets. Il faut créer une sorte de charte « fermes d’hôtes », en veillant à ce que tout le monde ne s’implante pas au même endroit. A ce titre , en Tunisie, ce qui a été fait pour les centres de Thalassothérapie est exemplaire.
Quel est le profil du touriste responsable ?
De tout âge mais équitable, solidaire, sensible aux équilibres naturels, humain, écologique, prônant une consommation et une économie durables.
Comment développer et promouvoir ce type de marché qui, malgré son potentiel, reste encore une niche ?
En sachant répondre avec les bons produits et la meilleure qualité à la demande existante et qui va grandissante.
Vous avez un programme pour impliquer le client dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Qu’en est-il au juste ?
Nous versons pour chaque client Sun Marin 2 euros au programme « Action Carbone » de la fondation « GoodPlanet » pour aider au financement d’un projet de reforestation au pays des Indiens Kogis en Colombie.
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