L’immobilier Tunisien à Paris

Il ne quittera le bateau que pour sa retraite, 40 ans plus tard. Dernièrement, le célèbre plongeur a été l’hôte de la Tunisie durant une semaine pleine de découvertes et de souvenirs. Le Capitaine préface le livre à paraitre de Selim Baccar et Francois Brun sur la Tunisie sous-marine. Nous l’avons rencontré pour parler de la plongée et des atouts de la Tunisie dans ce tourisme de niche. Par Amel Djait

Mille et une tunisie : Capitaine Falco, ce séjour n’est pas votre premier en Tunisie ?

Albert Falco :Je suis déjà venu en Tunisie avec la Calypso en 1964 et en 1977. Nous avions à l’époque effectué des plongées mémorables à Zembra et Mahdia. Elles sont d’ailleurs restées très vives dans ma mémoire.Je pense particulièrement à la plongée du sous marin « Le Morse »; il a été un moment très intense.

On ne peut parler de plongée en Tunisie sans penser au célèbre Trésor Grec de Mahdia. Avez-vous une anecdote ou un souvenir du commandant Cousteau à nous révéler ?

C’était un grand moment qu’il a vécu avec des commandants de premier ordre. Le Commandant Cousteau avait participé à la seconde expédition avec la Marine Nationale. C’était une épave magnifique qui gisait à 6 kms de Mahdia et qui avait été découverte par des pêcheurs d’éponges en 1907. Durant mon récent séjour, j’ai pris plaisir à revoir le trésor grec mis en valeur dans le Musée du Bardo.

Revenir en Tunisie pour écrire la préface du Livre « la Tunisie Sous marine » a aussi été l’occasion de rencontrer un vieil ami de 30 ans.

Absolument. J’ai été très heureux de revoir « Asfour », le gardien de l’ile de Zembra. Ce qui m’a frappé à l’époque, c’est justement que cette ile a très vite été classée réserve naturelle.De nombreux pays n’ont pris de mesure similaires que bien plus tard. Cela est très important pour la nature, les espèces marines et pour les générations futures. C’est mon combat de tous les jours. Je continue de faire des films dans le but de protéger le monde sous-marin et de le faire découvrir aux enfants.

Justement, comment pouvons-nous protéger ce monde ?

Le commandant Cousteau avait l’habitude de dire qu’il fallait fournir des efforts pour faire connaitre la mer. Lorsqu’on aime, on ne peut que protéger.

De toute votre carrière, quel est le moment le plus intense que vous gardez en mémoire ?
J’ai encore le souvenir très vif des plongées à la rencontre des requins et des baleines. Nous savions si peu de choses à l’époque. Nous avions tout juste les récits extraordinaires des explorateurs et nous avancions avec curiosité et appréhensions. Au terme de ces découvertes,  nous avons appris à connaitre la nature, les espèces et avions hélas compris que c’est l’homme le plus abominable des êtres vivants.

Et concernant les épaves ?

Le rêve de tout jeune plongeur est de découvrir une épave entière et intacte. J’ai eu le plaisir et le privilège d’en découvrir une au fond du lac Ontario au Canada. C’était un vieux bateau de 1820 qui était absolument intact. Les tempêtes dans les lacs sont assez superficielles. Le bateau était juste posé au fond du lac. Une épave, c’est une histoire à retrouver et à faire renaitre. C’est un mystère à percer. On en garde un souvenir inoubliable

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