En effet, il faut dire que le matin du Mardi, les tunisois ont découvert, non sans stupeur, leurs quartiers envahis par des poubelles et détritus en tout genre. Ils avaient été abandonnés ça et là, durant la nuit précédente, par des vendeurs ambulants peu scrupuleux.
Lorsque l’on arrive en Tunisie, ce qui nous frappe est sans doute le problème de gestion des poubelles. En effet, si le pays est un magnifique mélange de paysages, la mentalité locale est assez laxiste envers l’environnement. Outre le manque d’éducation à l’écologie, que ce soit dans les écoles ou au sein de la famille, on note aussi une pénurie évidente de poubelles. S’ajoutent à cela des services de ramassage peu présents, dépendants de municipalités parfois bien paresseuses.
Ceci dit, depuis le 14 Janvier, les tunisiens commencent à prendre conscience de cet enjeu majeur pour la planète mais aussi pour l’amélioration de la qualité de la vie au quotidien, hygiène plutôt essentielle.
Si l’on peut saluer avec fierté cette action citoyenne de Mercredi dernier, il est tout de même regrettable de constater que ce sont les habitants eux mêmes qui doivent l’organiser. Que font les municipalités ? Pourquoi en arriver là ? Pourquoi des bénévoles doivent-t-ils nettoyer leurs rues ou les plages ? Si la mentalité commence à changer, ce sera au futur gouvernement de mettre en place de réels programmes pour la propreté de notre pays, non dissociable de sa bonne hygiène. Notre santé et notre bien être en dépendent.
Nadia Jendoubi
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