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3 sites tunisiens; L’Ile de Kneiss (sud de Sfax, Tunisie), l’archipel de la Galite (Tunisie) et le parc national de Zembra et Zembretta (Tunisie) ont obtenu une période de six ans pour le renouvellement de leurs statuts, en tant qu’Aires spécialement protégées d’importance méditerranéenne (ASPIM) de la Convention de Barcelone.

Cette décision a été prise lors de la 21e réunion des Parties contractantes à la Convention pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée, “Convention de Barcelone”, et à ses protocoles (COP 21), tenue du 2 au 5 décembre 2019 à Naples (Italie).

Les ASPIM qui constituent des zones marines et côtières ayant une importance pour la conservation de la diversité biologique, renferment des écosystèmes spécifiques à la méditerranéenne ou des habitats d’espèces menacées d’extinction. Ils présentent aussi un intérêt particulier sur les plans scientifique, esthétique, culturel ou éducatif.

Cette révision périodique ordinaire des ASPIM a concerné 19 ASPIM situées en Espagne, France, Italie, Liban, Monaco, et Tunisie.

Quid des sites tunisiens ASPIM?

Pour les sites tunisiens ASPIM, les évaluations ont constaté un manque de ressources humaines consacrées, notamment, l’absence d’unités de gestion permanente pour chaque site. Il y a urgence aujourd’hui à formaliser tous les aspects réglementaires de contrôle, de surveillance et de gestion. L’Etat Tunisien est appelé à renforcer et à garantir une mobilisation permanente des financements pour une meilleure gestion des ASPIM sur le long terme.

Sites tunisiens: L’île de Kneiss

S’agissant de l’île de Kneiss qui a obtenu une note de 43/66, les principales remarques des groupes d’évaluation concernent le manque de gestion et de contrôle du site, notamment, pour aménager et gérer la pêche à pied de la palourde et le Contrôle de la pêche avec de larges filets (Kiss).

La Galite

Concernant La Galite, qui a obtenu 41/66, les principales remarques concernent le manque de prise en compte de la composante archéologique du site qui mérite une meilleure valorisation via la création de partenariats avec l’Institut national du patrimoine, outre l’absence d’un plan d’urgence pour lutter contre les pollutions accidentelles.

Selon le responsable du projet, il est urgent de mieux conserver la biodiversité du site en aménageant un arboretum pour préserver les variétés locales, outre la poursuite des activités de formation et de partenariat avec les institutions scientifiques et les ONG.

Le parc de Zembra

Pour le Parc national de Zembra, qui a obtenu une note de 42/66, les experts ont évoqué l’absence d’un plan d’urgence pour faire face aux risques anthropiques majeurs. On parle de risques liés au trafic maritime, outre les problèmes d’érosion qui affectent les sites archéologiques de Zembra et qui méritent plus d’attention.

En gros aujourd’hui, cette révision périodique ordinaire est effectuée chaque six ans. On compte à partir de la date d’inscription du site sur la liste des ASPIM. Quand l’évaluation est négative, les Points Focaux recommandent à la COP d’accorder à l’ASPIM une période provisoire de six ans au maximum. Ains, au cours de cette période, le pays concerné doit lancer des mesures correctives, sinon, une révision extraordinaire sera effectuée.

Si la révision extraordinaire conclut que les mesures recommandées ont été mises en application et que les statuts légaux ainsi que les mesures de protection écologiques ont été revus, au cours de cette période, l’ASPIM quittera la période provisoire et entrera de nouveau dans le processus normal de révision, a expliqué le responsable.

Par contre, si la révision extraordinaire conclut que les dégâts sont irrémédiables ou que les mesures nécessaires n’ont pas été mises en application au cours de la période provisoire, les Parties peuvent suggérer à l’Etat concerné de faire sortir le site de la liste des ASPIM. Dans ce cas il faudra choisir une des deux options ; soit accepter le retrait, ou recommander un autre site dans le même pays. Il est à noter, cependant, que la décision du retrait sera prise par la COP à la majorité des deux-tiers.

Le programme oeuvre pour l’identification et la conservation des sites présentant un intérêt écologique particulier en Méditerranée. On prend en considération, parmi ces sites, les zones spécialement protégées d’importance méditerranéenne.