Celui-ci a été réaménagé au XVe, renforcé en 1557 par le corsaire turc Dragut et figé dans sa configuration actuelle par une garnison espagnole de 6000 soldats venus, en 1560, chasser de l’île les corsaires turcs, avant d’être exterminés la même année par ceux-ci. Les coins et recoins du borj ainsi que toutes les histoires de piraterie qu’il porte raviront les plus petits visiteurs.

De forme rectangulaire, le borj est flanqué de tours rondes et carrées. On y accédait par un pont-levis au dessus d’un fossé isolant l’ouvrage. La porte d’entrée donne sur un vestibule défendant l’accès à la cour intérieure qui renferme des vestiges de garnison qui se sont succédé dans cette enceinte depuis l’Antiquité.

Une salle, aménagée en antiquarium, accueille divers objets trouvés sur place ainsi que des panneaux explicatifs fort intéressants exposant l’histoire de l’île et du fort. On apprend ainsi que l’île possède huit borjs défensifs, que le corsaire turc Dragut était l’admiral de Barberousse ou encore que c’est à Djerba, à son retour d’un pèlerinage à La Mecque, que le célèbre explorateur et diplomate Léon l’Africain (de son vrai nom Hassan ben Mohamed el Wazzan Ezzayati) fut capturé par des pirates siciliens qui s’emparèrent de lui pour l’offrir en cadeau au pape Léon de Médicis.

Les chemins de ronde, pour leur part, offrent une superbe vue sur les environs et le large.
Mille et une Tunisie et www.patrimoinedetunisie.com.tn

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