Et c’est aussi parce que la Tunisie et les Tunisiens méritent que l’on respecte leur révolution car ils ont l’envie et les moyens de la réussir.

C’était mon souhait de venir en Tunisie avec ma famille après la révolution du 14 janvier 2011 et c’est chose faite!

En plein mois de ramadan, au rythme de l’appel à la prière, du respect du jeûne et des diners d’Iftar (rupture du jeûne), nous avons parcouru une partie du pays avec notre voiture de location puis en taxi et ce, pendant 2 semaines.

Petits et grands avons profité des joies des bains de mer, de la découverte d’endroits tels que Hammamet, Nabeul, Kélibia, Tunis, Sidi Bou Said, le nouveau Musée du Bardo, La Marsa, Bizerte, et ici et là, nous avons pu discuter et rencontrer des gens qui, malgré la chaleur exceptionnelle de cet été et la fatigue cumulée par le ramadan, ont toujours su garder cette culture de l’hospitalité qui leur est propre.

J’ai ressenti chez certains de ces Tunisiens une bouffée d’optimisme, chez d’autres des attentes et encore chez d’autres l’envie de voir revenir Ben Ali au pouvoir. Pour ces déçus du gouvernement actuel, il est difficile de vivre, voire de survivre car la situation économique et sociale est difficile et ils se sentent comme «oubliés» et restent pessimistes pour leur avenir.

Comme si tous ces événements n’avaient servi à rien. FAUX… Ils leur ont donné le droit de le DIRE et de l’EXPRIMER sans peur et c’est selon moi un grand pas… chose inconcevable il y a moins de 2 ans.

Et vous tous mes amis qui nous connaissez bien, vous savez aussi combien est important pour ma famille les plaisirs de la table n’est ce pas?!

Quel bonheur de déguster des tomates qui ont le goût du soleil! Quelle joie pour les enfants de croquer dans une pêche gorgée de sucre! Quel régal pour les yeux et les papilles de découvrir des montagnes de poivrons, d’olives, de courgettes et d’épices sur les étales des marchés.

Pour nous touristes, rien n’aura manqué même pendant ramadan. Un St Pierre sorti de l’eau, des rougets frétillants et de la pastèque fraiche pour notre déjeuner dans un restaurant au port de Kélibia (Cap Bon).

Petits plaisirs simples qui nous rappellent que finalement la vie est belle quant on sait apprécier ces petits moments-là.

C’est aussi mon devoir de rassurer ceux qui ont hésité ou hésitent encore à y passer leurs vacances parce que nos médias ne parlent que de violence, d’affrontements avec les salafistes et autres problèmes d’insécurité.

En effet, j’ai pu lire dans la presse locale que, ici et là, des heurts avaient eu lieu lors de manifestations mais je peux aussi vous assurer que ni moi ni ma famille n’avons eu à faire face à ce genre de problèmes de près ou de loin.

Nous projetons d’ailleurs de découvrir le sud de la Tunisie pendant les vacances d’hiver 2013… Inchallah!

C’est en toute humilité que je partage avec vous mon expérience et mon ressenti sur mon mur et Facebook aura servi aussi à ça!

Et comme m’a dit une passagère franco-tunisienne avec qui j’ai pris l’avion: «Vous n’avez pas besoin d’en rajouter, vos yeux pétillent dès que vous parlez de ma Chère Tunisie».

Nathalie Sparacia Lozano

 

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