l’heure limite d’enregistrement est fixée à au moins 60 minutes du départ du vol. Pour faciliter les procédures d’enregistrement des départs, les comptoirs d’enregistrement seront ouverts 3 heures avant le vol.  Tunisair rappelle que l’enregistrement sera fermé 1 heure (60 minutes) avant le départ du vol. De ce fait, les passagers sont priés de se présenter avant ces délais limite et de se diriger vers les salles d’embarquement, dès que leur enregistrement est effectué, pour éviter les encombrements aux filtres de police.»

Voilà qui a le mérite d’être clair sans parvenir à être compréhensible.

Alors que les compagnies du monde entier tentent de résorber le temps d’attente, travaillent à faire des desks d’auto enregistrement, écourtent les durées d’embarquement, tentent  avec les Aéroports et les autorités de police et de douane, de rapprocher l’heure limite d’enregistrement au plus près de l’heure de décollage, ainsi que de réduire le temps de connexion minimum entre 2 vols, Tunis Air fait mieux. Elle suggère à ses passagers de venir 3 heures avant! Un comble pour une compagnie qui a perdu une grosse partie de son trafic et qui ne cesse d’afficher les déficits.

De son côté, l’Aéroport de Tunis Carthage aussi devient vétuste et ne semble plus capable de résorber la demande et la pression digne d’une capitale: signalétique défectueuse, files d’attente interminables, nombre de desks réduits, toilettes peu nombreuses et exigües, personnel peu engagée…

L’aéroport vieillit tellement mal que même son parking n’est plus capable d’absorber la demande.  Comble de l’ironie, quand vous rentrez dans le parking de l’aéroport de Tunis-Carthage, vous êtes obligé de payer pour sortir même si vous ne trouvez pas de place, car il va de soit que la panneau affichant s’il y’a des places libres à l’intérieur du parking est défectueux!

Avec ramadhan,  les choses sont loin de s’être améliorées. Depuis des dizaines de jours, de nombreuses réclamations et plaintes circulent sur le net et via le bouche à oreilles pour résumer un autre non sens. Les passagers des vols arrivant à l’heure de la rupture du jeune sont bloqués durant 45 minutes à une heure car les ouvriers qui sont censés sortir les bagages vont rompre le jeune et prier, laissant des passagers de plusieurs avions s’énerver, s’égosiller à réclamer, s’impatienter, s’évanouir de chaleur et vociférant contre la compagnie aérienne quand ils ne maudissent pas la destination ou le pays dans sa totalité.

La complicité du gouvernement, s’exprime par l’absence de réaction des responsables. Où veut-on mener la compagnie? Voilà  ce qui arrive quand on justifie l’interdiction de vente d’alcool par le refus du personnel de servir l’alcool durant ramadhan, on ne doit pas être surpris que ce même personnel refuse de travailler à l’heure de rupture du jeune.

Et demain, il suspendra son travail aussi pour ses prières. Voilà où cela mène de se jouer d’une religion qui voue un véritable culte au travail et qui a trouvé toute la souplesse pour ajourner et gérer les devoirs religieux. Mais quand le fanatisme et le politique s’en mêlent, cela devient une autre paire de manches.

Pour rappel, la décision de ne plus vendre d’alcool sur les vols de Tunis Air pour se conformer aux seuls préceptes coraniques a été prise pour ce Ramadhan 2012. Une décision qui  fera date quand on sait le désavantage financier qu’elle va engendrer pour Tunisair, et que, par ailleurs, elle n’est pas appliquée dans la majorité des compagnies aériennes arabes du Golfe qui lui préfèrent une autre valeur; le profit. 

Du côté du Ministère de l’intérieur, on explique que cette décision n’est pas liée au nouveau gouvernement. Ces restrictions étaient appliquées du temps de Ben Ali et la police ne fait que continuer à les mettre en application. «Cette procédure est en vigueur depuis plusieurs années et n’est nullement une mesure exceptionnelle».

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