Installé il y a 4 ans en Tunisie, Oger international est une entreprise off shore qui emploit des architectes comme des ingénieurs. Pour la petite histoire, la société française d’ingénierie Oger, spécialisée dans la construction des tours, est créée en France dans les années 50 et rachetée en 1979 par le financier et homme politique libano-saoudien Rafik Hariri. Elle devient alors Oger international basé à Paris, filiale de Saudi Oger, qui reconstruira une grande partie de Beyrouth à la fin de la guerre civile libanaise dans les années 1990. Oger international possède de nos jours 10 agences dans le monde (Maroc, Abou Dhabi…) et s’est spécialisé dans les méga-projets, le clé en main (de la première pierre jusqu’au dernier détail du mobilier…), la construction hôtelière et possède une véritable expertise en construction hospitalière (organisation de colloque sur l’hôpital de demain, construction d’hôpital tout numérique…). Ainsi une bonne partie du parc immobilier de La Défense à Paris, l’hôpital d’Orléans, la Sorbonne d’Abou Dhabi, la rénovation du célèbre hôtel La Mamounia à Marrakech, Tour Odéon à Monaco, la plus grande université du monde, Princesse Nora University, (qui a la particularité d’être exclusivement réservée aux femmes…) sont issus des bureaux d’Oger International.

En Tunisie, Oger international travaille actuellement avec le groupe Ben Yedder à une clinique privée au Belvédère de Tunis ainsi qu’à une polyclinique à Gammarth (clinique, unité d’hébergement, centre de formation intégré). Depuis le temps que la Tunisie constitue timidement une destination de tourisme médical dans le domaine de la chirurgie esthétique et des soins dentaires, cette nouvelle structure polyvalente et possédant toutes les technologies les plus avancées pourraient donner une autre envergure à l’image touristique du pays.
C’est également Oger international a procédé à la certification LEAD (référentiel qualité environnementale) de l’usine BIC de Bizerte et qui entamera prochainement les travaux de rénovation du lycée français Cailloux de La Marsa.

Côté hôtellerie, malgré le besoin de faire la mise à niveau du parc hôtelier tunisien via notamment la rénovation des bâtiments, et bien qu’Oger international ait une solide expertise dans ce domaine via notamment son client, la chaîne ACCOR, il n’y a rien de concret jusque-là. Les difficultés à se positionner sur le marché local proviennent en partie du fait que l’ingénierie en Tunisie ne correspond qu’à 2% du budget du chantier alors qu’à l’étranger, en France par exemple, elle correspond à 8-15%. Le marché est donc en partie faussé et Oger international se distingue en travaillant plutôt sur des marchés à haute valeur ajoutée.
Enfin, dernier projet en date, Oger international développe un projet de village CENT (Centre Européens de Nouvelles Technologies) dans la ville du Kef. Il s’agit d’un pôle d’activités numériques, d’habitation, de prévention santé, de commerce et de tourisme se présentant sous forme d’un village d’architecture régionale traditionnelle. Il est conçu pour que des professionnels et leurs familles puissent travailler et vivre sur place sans utiliser la voiture. Un village de ce type a déjà été mis en place par Oger international en France en Ardèche. Un projet qui se veut ambitieux sur le papier en terme de création d’emploi et de dynamisme économique pour la région. Maintenant il est vrai qu’avec le nombre de méga projets totalement coupés des enjeux et des populations vivant sur les territoires auxquels ils sont destinés que le régime Ben Ali (Tunis Sprot City…) mais aussi le gouvernement actuel (Dar Qatari…) nous serre, on peut avoir quelques appréhensions… Une histoire à suivre de prêt.

AM

Pour en savoir plus : www.ogerinternational.com

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