En ce qui me concerne, j’ai eu un « gros » faible pour, dans l’ordre : Hindi ZAHRA, RADIODERVISH, BENDIR MAN, MICHAEL BURKS, BRANFORD MARSALIS, LUZ CASAL et INNA MODJA. EWF étant hors concours.
Hindi Zahra, cette Madone de l’avant-garde marocaine . Radiodervish qui nous fittourner la tête. Bendir Man le Rebelle Magnifique. Michael Burks, le rhythm and blues fait  homme… et guitare. Luz Casal, toute en tragédie ibérique.

Je me suis longuement exprimé sur ces artistes et vous trouverez les chroniques de leurs concerts sur ce même site ainsi que sur ceux de Jazz Magazine.com cultureJazz.fr

Pour des raisons techniques, je n’ai pu le faire pour celles et ceux qui ont occupé la scène entre le 5 et le 8 avril.La prestation de la chanteuse tunisienne BADIAA  me sembla conforme aux standards d’excellence en « vigueur », encore que cela partait un peu dans tous les sensL’américaine STACEY KENT est bien connue sur le circuit européen. Sa voix douce et mutine, que certains qualifient de « mièvre », se prête à merveille à l’exécution de la bossa nova. Son saxophoniste de mari Jim Tomlinson la rehausse façon Stan Getz. Mais quand elle sussure en français,  il y a de quoi se sauver en courant !

OTIS TAYLOR est un cas à part, très influencé par Stevie Wonder, le blues, la soul music, le rhythm and blues, il ajoute une note country music dans ses riffs de guitare. Alors ça groove grave, comme disent nos jeunes.

Que dire de la Légende EWF ? Earth Wind and Fire fait trembler les podiums du monde entier depuis tellement longtemps. Ils enchaînent leurs tubes « Boogie wonderland », « Fantasy », « Let’s groove », « Serpentine fire » et la voix de Devere Duckett n’est pas sans rappeler celle de Philip Bailey, premier chanteur du groupe. Du nucleus original ne reste que le guitariste et maintenant leader Al McKay . On peut cependant ne pas goûter les chorégraphies froufroutantes qui accompagnent la musique. Mais c’est une telle tradition américaine !

INNA MODJA, en provenance du Mali,  a tout compris de la scène US en ce qui concerne les chanteuses à succès. Et miracle, elle ne « braille » pas comme certaines.JULIAN PERRETTA, jeune chanteur anglais comme son nom ne l’indique pas, est le prototype de la nouvelle vague pop outremanchienne. Refrains très mélodiques, avec parfois des backing vocals à la EWF, ( « Best friends », tiens-tiens ), et bonne humeur communicative pour groupies en folie.

Saluons donc ce bel éclectisme. Nous le devons à la clairvoyance de Mr MOURAD MATHARI, Programmateur et Directeur de SCOOP ORGANISATION.

Qu’il me soit permis de le remercier, lui et son équipe, pour  leur gentillesse et pour avoir si bien facilité mon travail de journaliste spécialisé. Toute ma gratitude également à Mesdames AMEL DJAIT-BELKAID et AURELIE MACHGHOUL de MILLE ET UNE TUNISIE pour avoir rendu ma modeste contribution possible et l’avoir grandement  rendue plus aisée. Un coucou à ALEXANDRE BOUAZIZ, le « chirurgien » du piano de Carthage.

LE FESTIVAL DE JAZZ DE CARTHAGE EST UN GRAND FESTIVAL, IL N’A RIEN A ENVIER AUX MEGA MESSES EUROPEENNES. IL A ACCUEILLI DES NOMS AUSSI ILLUSTRES  QUE CHARLES LLOYD, KENNY GARRETT, ABDULLAH IBRAHIM, BRAD MEHLDAU, AL JARREAU, DIANNE REEVES, LEE KONITZ, BILLY PAUL, GILBERTO GIL, CHUCHO VALDES, ROMANO/SCLAVIS/TEXIER………    
Il est évident qu’il contribue au RAYONNEMENT CULTUREL DE LA TUNISIE et j’ai le plaisir de m’en faire le témoin auprès des audiences européennes.Articles reproduits sur les sites de Jazz Magazine.com et Culture Jazz.fr

MICHEL DELORME

BONUS Pointe d’humour assez remarquable, mention très bien à son inventeur, il ou elle.  Avant chaque concert une voix off présentait la soirée et terminait par « avant de quitter la salle, n’oubliez pas de rallumer vos portables » !

 

{mainvote}

{jcomments on}