Le chanteur palestinien Nabil Salameh, le guitariste italien Michelle Loacarro, le pianiste Alessandro Pipino et le percussionniste Ricardo Lagana nous ont offert un festival de beauté pure. Que Nabil chante en arabe, en italien, en français ou en anglais, peu importe, on ne comprend pas forcément telle ou telle langue. Mais le langage de la musique et du son des mots est universel.

Nabil Salameh possède une merveilleuse voix, chaude, caressante, sensuelle comme le soleil méditerranéen. Il a de plus acquis une technique vocale qui transporte des inflexions rares sur des harmonies lumineuses. Il serait du reste intéressant qu’un saxophoniste comme Kenny Garrett par exemple, transcrive le cheminement vocal de Nabil. Une présence charismatique auréole encore son chant, faite toute de douceur et de sourire discret.

Ses compagnons le suivent avidement, embellissant les volutes de paroles et de notes. Michelle et sa guitare se love-nt dans les bras du chanteur, Alessandro quitte son clavier pour caresser un accordéon le temps d’une chanson, et Riccardo ponctue avec douceur. Une poésie mélancolique de bon aloi teinte et embaume le répertoire où j’ai noté la chanson qui parle de la petite fille à la lune et celle qui évoque Beyrouth. Toutes les compositions et les textes sont faits maison et parlent de la douceur et la douleur d’aimer, une personne ou un lieu.
EH SALAM …… MONSIEUR NABIL

PAULA LIMA

Samba chic, dit le programme. Chic en effet, ce programme de samba brésilienne, car ce n’est peut-être pas celui que l’on entend dans les favelas de Rio. Toute « enfourreautée » de noir rutilant, la plantureuse  Mme Lima vend très avantageusement  sa voix et son sens inné du rythme pour le plus grand plaisir d’un public conquis d’avance.

Et c’est bien le plus important. Sauf que l’on pourra goûter peu ou pas le gimmick habituel qui consiste à faire chanter la salle, les femmes d’abord, les hommes ensuite. Par contre, elle fit danser son public de belle façon dans un grand enthousiasme collectif, femelles ou mâles confondus.

Seule originalité, mais de taille, le répertoire est bien celui de la samba brésilienne, mais avec une rythmique qui frise le hard rock. Et on nous dispense ce faisant des lénifiantes sambas de supermarché ( d’ascenseur ou de plage ). En ce qui me concerne, l’âme du Brésil est ailleurs, du côté d’Elis Regina, Ney Matogrosso, Ivan Lis, Djavan et surtout Milton Nascimento.

Michel Delorme  – Photos © Samy Soussi

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