Cette boutique est la première du genre à être officiellement autorisée. Elle a fait le choix de lancer son activité au moment où un parti islamiste, le Parti Justice et Développement, est monté au pouvoir. Le risque de sanctions est donc d’autant plus fort si ces promoteurs du sexe poussent un peu trop loin leur business. Au Maroc, des sex-shops clandestins basés à Casablanca, Rabat ou encore Marrakech, proposaient des objets érotiques de toute sorte, souvent hors de prix et ce depuis des années.
C’est à Bahreïn que le «Darkhadija», premier sex-shop ouvert dans un pays arabo-musulman et dirigé par une femme qui porte le voile a ouvert il y’a quelques temps. Exclusivement réservé aux couples mariés qui recherchent à pimenter leur couple, il répond à un besoin qu’explique Khadija Ahmed en ces termes : “Ce n’est pas un sex-shop à l’occidentale mais un lieu pour aider les couples mariés, et rien que les couples mariés, à accéder à la plénitude du sexe. C’est plus une volonté de rendre service aux couples mariés, en faisant que leur vie sexuelle soit plus excitante, que l’appât du gain qui a guidé mon choix”. Gageons qu’elle récoltera beaucoup de «hasannet» pour cela.
La gérante précise que “Rien dans l’islam n’interdit la jouissance sexuelle. Demandez-le à tout homme de religion et il ne vous dira pas le contraire”.
Sachez aussi que la jeune femme compte ouvrir des boutiques au Liban et à Dubaï. Pensera t-elle à Tunis? Les sex-shop dits «halal» sont de plus en plus tendance. Selon certains sites spécialisés, ce busines islamiquement correct frappe même en Europe où il a été initié par Abdelaziz Aouragh, un Maroco-néerlandais de 29 ans avec ses magasins «El Asira». Un nom évocateur de tout un programme en l’occurrence : Femmes objets, femmes plaisirs, femmes kleenex, femmes orfi, …A «El Asira» on propose des lubrifiants, des stimulants sensuels, des tenues coquines et de la lingerie fine…
Qu’en est-il en Tunisie? Le nouveau gouvernement menée par Enahdha jouerat-il le jeu comme celui de Ben Kirane? Vendons nous bientôt des «sextoys» pour égayer la vie des couples mariés sous «Maathoun» habillés dans le burnous du CPR? Une autre «révolution» serait alors vraiment en cours!
Amel Djait
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