S’exprimant en marge d’un workshop, organisé à Gammarth, M. Jebali a indiqué que “l’activité touristique est un facteur déterminant pour la stabilité des démocraties, et ce, eu égard à son étroite relation avec la garantie des libertés individuelles”. Sauf que les touristes sont nettement plus sensibles à l’offre touristique, aux divertissements, aux prix des voyages et à une ambiance de fête et de détente qu’à des arguments politiques bien ennuyeux et à une démocratie dont ils usent et abusent depuis bien assez longtemps chez eux!

Le chef du gouvernement déclare “qu’en dépit des difficultés rencontrées par le secteur, le gouvernement est optimiste quant à l’avenir du tourisme tunisien”. Le pays a déjà franchis un pas important sur la voie de la transition et que la nouvelle constitution “veillera à garantir les libertés individuelles, à renforcer les fondements de la citoyenneté et à instaurer une justice équitable et une presse libre”.

Le chef du gouvernement a t-il juste appris entre temps qu’une copie de la constitution telle que souhaitée par Enahdha est en circulation sur le net et que celle-ci alarme beaucoup plus qu’elle ne rassure. Le récent votre pour le neveu du chef spirituel du parti majoritaire au sein de la constituante alerte l’opinion public et envoie plusieurs signaux à l’internationale. Un choix partisan fait au détriment de la compétence et qui , on ne peut plus clair,  fait voler en éclats les doutes que la future constitution tunisienne sera davanate marqueé par le saut du parti islamiste que par celui de l’intérêt de la Tunisie. Les opérateurs et invités étrangers présents hier à la conclave sur le tourisme connaissent la Tunisie et ses rouages. Ils ont des services compétents qui les informent sur ce qui s’y passe et tous parlaient des incidents de “Bir Khlifa”.

Sur le plan économique, le gouvernement s’emploiera à impulser le secteur privé et à promouvoir l’investissement dans le secteur. L’action sera concentrée sur l’introduction de réformes dans le domaine touristique telles que l’augmentation du budget destiné au marketing et à la promotion de la destination Tunisie sur les marchés extérieurs.

Tant mieux, sauf qu’au vu des incidents qui éclatent ici et là et un rapide coup d’oeil à la une des journaux de ce matin où l’on parle de complots, d’ingérence étrangère, de refus de l’aide du Fmi, de terrorisme, de redéploiement d’El Qaïda, d’interpool, font fondre comme neige au soleil les déclarations sur la situation sécuritaire maîtrisée dans le pays et dans la région.  Autant de signes qui marquent les esprits et poussent à se demander si la question du tourisme dans un pareil contexte est véritablement d’actualité. Pour le moment, la situation inspire l’attentisme, la circonspection et dessine sérieusement les contours de l’échec du gouvernement provisoire à prendre la destinée de la Tunisie en main.

C’est ensuite au ministre du Tourisme, Elyes Fakhfakh de prendre la parole. Le ministre a précisé que la baisse de 44% du flux touristique de provenance de l’Europe en 2011 a influencé l’activité sur le marché tunisien. un tourisme qui  malgré son potentiel humain, naturel et culturel, n’a pas tiré profit du progrès réalisé par le tourisme mondial (5% chaque année). Pour le secteur a besoin de réformes structurelles en matière de formation, de marketing et de communication outre la diversification.

En attendant la relance qui ne pas semble revenir de sitôt, le ministre et son équipe auraient pu commencer par innover au niveau du programme de cette journée qui est restée bien monotone et sans relief. Les invités de la destination savent qu’une révolution est passé par la Tunisie. Ils se demandent pourquoi celle ci n’est encore pas arrivée au tourisme.

Toujours les mêmes réflexes maladroits, les mêmes automatismes stériles, les mêmes menus insipides, les mêmes conversations ennuyantes, les mêmes promesses d’action …Faute d’avoir innové dans l’approche, on aurait pu faire preuve de dynamisme et d’engagement en osant un programme plus audacieux histoire au moins de redonner le goût du tourisme aux opérateurs en espérant  qu’ils transmettent  leur passion Pour la Tunisie . Aurait-on seulement pu profiter de l’Assida pour offrir au delà de la gâterie une nouvelle mise en bouche aux hôtes de la Tunisie? Au moins un clin d’oeil concret au patrimoine immatériel de la Tunisie…

TAP. AD

{jcomments on}