La Tunisie dont le premier marché est la France peut-elle espérer sortir ses marrons du feu pour cette année 2012 alors que Hamadi Jebali, chef du gouvernement parlait de grandes menaces sur la saison en raisons des turbulences que traverse le pays ?
Toujours est-il que du côté de la France, on enregistre des prémisses positifs. Selon une récente étude de l’institut CSA pour l’Officiel des Vacances, 46% des Français ne partiront pas en vacances en 2012, mais sur les 54% qui comptent partir, un tiers envisage la Tunisie, l’Egypte ou le Maroc. Au total, 34% des vacanciers français (soit 18% des Français) expriment l’intention de se rendre dans les destinations soleil du sud en moyen courrier. Ils ont en particulier moins de 30 ans et sont issues de milieux modestes. Toujours selon ce rapport, les 30-49 ans paraissent avoir plus de freins envers les destinations touchées l’an dernier par les événements du printemps arabe, à la différence des seniors, qui restent bien plus réticents à retourner dans ces pays.
Bien que le Maroc semble confirmer sa place de première destination des Français, acquise l’an dernier aux dépens de la Tunisie, 11% des Français envisagent de se rendre au Maroc en 2012, soit pour des vacances soit pour des week-ends prolongés. Ils opteront pour Marrakech, dans des hôtels 5 étoiles et des riadhs. Les courts séjours ont spécialement la côte contrairement aux circuits qui ne parviennent à reconquérir le public.
La Tunisie serait-elle en train de remonter la pente ? C’est ce que semble confirmer cette étude. 7,5% des Français envisagent de s’y rendre cette année. On y lit notamment que « les 30-49 sont les plus enclins à revenir en Tunisie, ce qui constitue une réussite pour les professionnels du tourisme tunisien qui ont fait de cette tranche d’âge leur cible prioritaire pour relancer leur secteur, qui s’est effondré l’an dernier »
L’Egypte, qui connaît toujours des soubresauts géopolitiques, ne retrouve pas le public français perdu en 2011. 2,5% des Français seulement comptent s’y rendre en 2012, selon cette étude qui a été réalisé 18 et 19 janvier auprès d’un échantillon de 1.007 personnes représentatif de la population française.
Le test des vacances de pâques sera un premier test en attendant la saison estivale.
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